La société de distribution de l’électricité au Cameroun totalise sur cinq ans des pertes évaluées à 75 milliards de FCFA (114,26 millions d’euros)
La crise sécuritaire en cours depuis 2016 dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest – à cause d’attaques de groupes armés séparatistes – fait perdre au concessionnaire de la distribution de l’électricité 15 milliards de FCFA (22,85 millions d’euros) par an, relève l’entreprise dans son rapport annuel 2022.
Cela correspond à “plus de 75 milliards de FCFA [114,26 millions d’euros, NDLR] d’énergies distribuées non facturées et d’énergies facturées non payées ces cinq dernières années”, détaille Eneo.
La société note des “conditions de sécurité particulièrement dégradées” qui ont “mis en péril ses agents, ses équipements, son déploiement et ses finances”.
“Dans le Sud-Ouest, 50% des infrastructures sont en zones rouges. Dans le Nord-Ouest, ce taux est de 80%”, souligne-t-elle.
Néanmoins elle affirme être engagée à maintenir le service électrique dans ces deux régions.
Les ouvrages hors service, victimes d’actes de vandalisme ou naturellement dégradés, sont réhabilités progressivement avec l’appui des riverains et des volontaires, lit-on dans le rapport.
