A Bonn, des ONG et des institutions déplorent la hausse des émissions de C02 causées par les énergies fossiles




Alors que se tient la COP 23 en Allemagne, des chercheurs révèlent que la combustion d’énergies fossiles devraient croître de 2% (entre 0,8 et 2,9%) en 2017, par rapport à l’année précédente; et atteindre un niveau record

 

Après trois années stables, les émissions liées à l’industrie et à la combustion d’énergies fossiles devraient croître de 2% (entre 0,8 et 2,9%) cette année par rapport à 2016 et atteindre un niveau record, soulignent 80 chercheurs du Global Carbon Project.

D’après ces données, les émissions mondiales de CO2 sont donc reparties à la hausse en 2017, une très mauvaise nouvelle, alors que la communauté internationale a entamé lundi, 13 octobre, la seconde semaine de négociations climatiques à Bonn pour avancer dans la mise en oeuvre de l’accord de Paris.

L’étude des chercheurs du Global Carbon Project vient confirmer les sombres conclusions du dernier rapport de l’agence Environnement de l’ONU (Pnue), qui relevait que le monde ne faisait pas assez pour tenir les objectifs de l’accord de Paris visant à garder le réchauffement planétaire sous 2°C, voire 1,5°C.

Pour y arriver, « il faudrait que les émissions atteignent leur « pic » ces prochaines années puis diminuent rapidement », rappelle une des auteurs, Corinne Le Quéré, de l’université britannique d’East Anglia, pour qui ces résultats sont « une grande déception ».

A l’origine du boom des émissions, la Chine, qui a vu sa production industrielle bondir. Mais pas seulement. Les Etats-Unis (où la consommation du charbon a crû pour la première fois en cinq ans face à la cherté du gaz) et l’UE font moins bien que les années précédentes.

« Cette nouvelle est un recul pour le genre humain », a réagi Amy Luers, directrice de Future Earth, plateforme de recherche soutenant le Global Carbon Project.

« Nous devons renverser cette tendance. Ce qui signifie en priorité fournir un accès à une énergie propre aux centaines de millions de personnes encore privées d’électricité », ajoute-t-elle.

A Bonn, les délégués de chaque pays négocient les règles d’application de l’accord de Paris (notamment sur la transparence des actions nationales), qui ne seront pas finalisées avant fin 2018 et la COP24. Ils doivent aussi lancer un « dialogue » d’un an pour préparer la révision des engagements climatiques nationaux, présentés par chaque pays avant la COP21.

« Dire qu’on reste dans l’accord de Paris, cela ne suffit pas », insiste Teresa Ribera, de l’Institut des relations internationales (Iddri).

« Il faut expliquer comment on change les choses, « notre système électrique, les transports en ville » etc. Il y a beaucoup d’initiatives locales, mais les dirigeants on ne les entend pas », déplore-t-elle.

 

 

 

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