Algérie: le PDG de Sonatrach voit dans la conjoncture une « opportunité en or » pour produire plus de gaz




Les indicateurs du marché international de l’énergie constituent « une opportunité en or » pour produire davantage de gaz naturel et accompagner la transition énergétique en Europe, d’après Toufik Hakkar

 

Le président-directeur général du groupe public des hydrocarbures algérien Sonatrach, Toufik Hakkar (photo), a estimé, le 17 novembre dernier, que les indicateurs du marché international de l’énergie constituaient « une opportunité en or » pour produire davantage de gaz naturel et accompagner la transition énergétique en Europe et en Algérie.

En marge de la cérémonie d’inauguration d’un laboratoire spécialisé dans l’énergie solaire dans la région de Hassi Messaoud ((wilaya d’Ouargla, centre de l’Algérie), en partenariat avec le groupe italien Eni, Toufik Hakkar a déclaré : « Le marché énergétique, notamment européen, est très important en termes de demande en gaz sur les dix prochaines années ». Il a ainsi fait le lien avec « le potentiel existant en hydrocarbures conventionnel et non conventionnels en Algérie ».

D’après les données de la Commission européenne, en 2021, l’Union européenne consommait 400 milliards de mètres cubes de gaz, environ 45% des importations du gaz naturel (155 milliards de m3) provenant de Russie. Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, et les sanctions qui ont suivi faisant grimper les prix de l’énergie à des niveaux importants, l’UE cherche à réduire sa dépendance aux hydrocarbures russes en trouvant de nouvelles voies d’approvisionnement dont les pays africains.

Dans ce sens, le PDG de la Sonatrach a salué, le 17 novembre dernier, « les décisions stratégiques d’Eni d’investir dans les hydrocarbures », précisant que « l’investissement dans le pétrole et le gaz est stratégique, car la demande va augmenter ».

De son côté, le PDG du groupe Eni, Claudio Descalzi, a exprimé la confiance de sa compagnie dans le marché algérien indiquant avoir investi cette année 1,6 milliard de dollars américains en Algérie.

Premier exportateur africain de gaz naturel (130 milliards de mètres cubes par an) et 7e au niveau mondial, l’Algérie détient des réserves prouvées de gaz naturel s’élevant à près de 2 400 milliards de m3. Le pays fournit environ 11% du gaz consommé en Europe.

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