D’après le ministre algérien de l’Energie, il s’agit du surplus d’électricité qui sera produit à partir des centrales solaires
Le ministre algérien de l’Energie, Mustapha Guitouni a fait savoir mardi, 20 novembre, à Alger, que son pays avait introduit une demande officielle pour intégrer le marché européen des interconnexions, permettant ainsi d’exporter vers l’Europe le surplus d’électricité des centrales solaires en projet.
Le Programme national des énergies nouvelles et renouvelables de l’Algérie, adopté en février 2011 et révisé en mai 2015, ambitionne d’installer une puissance d’origine renouvelable de 22 000 MW à l’horizon 2030 pour le marché national et 10 000 MW pour l’export.
Le désir de l’Algérie d’avoir accès au marché européen de l’électricité a été exprimé par Mustapha Guitouni, à l’issue de la troisième réunion annuelle du Dialogue politique de haut niveau sur l’énergie entre l’Algérie et l’Union européenne (UE).
Lors de la conférence de presse animée conjointement avec le commissaire européen en charge de l’Action pour le climat et l’énergie, Miguel Arias Cañete, le ministre algérien a estimé qu’avant d’y parvenir, il faudrait au préalable une interconnexion entre les pays européens, notamment entre l’Espagne et la France, ensuite une interconnexion entre l’Algérie et le Maroc, et entre l’Algérie et la Tunisie.
Outre l’électricité, les deux parties ont également évoqué l’approvisionnement de l’Europe en gaz algérien. A ce sujet, le responsable européen a indiqué que l’Algérie demeure l’un des principaux fournisseurs de l’UE avec une part de marché de 13%. L’Algérie est « un partenariat fiable avec qui nous n’avons jamais eu de problème », a-t-il affirmé.
Miguel Arias Cañete a ainsi annoncé qu’une feuille de route a été établie par l’Algérie et l’UE lors de cette réunion d’Alger pour renforcer leur partenariat stratégique dans le domaine de l’énergie.
