France: les syndicats de l’énergie demandent des « garanties » autour d’une scission éventuelle du groupe EDF




Dans un tract, les fédérations CGT, CFE-CGC, CFDT et FO estiment que les salariés « sont en droit d’attendre de la part de l’actionnaire majoritaire d’Electricité de France qu’est l’État (83,5%) une réponse industrielle et non un montage financier »

 

Les fédérations syndicales de l’énergie ont interpellé mardi, 03 juillet, le président français Emmanuel Macron sur l’avenir d’EDF, réaffirmant « leur attachement au caractère intégré » du groupe énergétique et demandant des « garanties », après des informations de presse autour d’une scission de l’entreprise.

Dans un tract, les fédérations CGT, CFE-CGC, CFDT et FO indiquent avoir demandé « une entrevue au plus haut niveau pour obtenir des garanties sur les projets du gouvernement », à la suite d’informations sur un projet de l’Élysée « visant à modifier profondément l’organisation d’EDF ». Les salariés « sont en droit d’attendre de la part de l’actionnaire majoritaire qu’est l’État (83,5%, ndlr) une réponse industrielle et non un montage financier », écrivent les quatre organisations syndicales qui ont adressé une lettre à M. Macron.

Dans ce courrier, consulté par l’AFP, elles sollicitent le Président pour « échanger rapidement avec (lui) sur la place d’EDF dans la politique énergétique du pays mais également connaître (sa) vision de l’avenir de cette entreprise publique ». Elles s’interrogent aussi sur « la cohérence du gouvernement » à propos de la filière nucléaire.

« Dans ce contexte (…) nous réaffirmons l’atout majeur que constitue EDF avec son modèle de groupe intégré pour relever tous ces défis », insistent-elles. Une « logique » de scission serait « au détriment des enjeux de la transition énergétique, des obligations de service public qui incombent à EDF ou des grands projets industriels structurants que EDF doit assumer », estiment dans leur tract les quatre fédérations.

Dans son numéro du 21 juin, Challenges avait indiqué que l’Élysée s’apprêtait à « ouvrir le chantier de la réforme d’EDF », l’Agence des participations de l’État (APE) planchant sur un schéma « techniquement prêt à la rentrée » qui prévoit une « scission de l’entreprise avec une sanctuarisation du nucléaire et une cotation des énergies nouvelles et renouvelables ».

« Principal sujet: le social, avec le transfert des personnels sous statut et la réécriture de la convention collective », ajoutait l’hebdomadaire. Le jour même, Martin Vial, le patron de l’APE, avait démenti sur BFM Business une scission d’EDF. « Cette option qui est étudiée, on voit des rumeurs venant des banquiers, n’est pas à l’ordre du jour », avait-il assuré. Mais « EDF doit compléter et diversifier ses sources de production », avait-il ajouté.

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