L’Egypte renvoie à l’Ethiopie la responsabilité de parvenir à un accord sur le barrage de la Renaissance




Le ministère égyptien des Affaires étrangères a appelé mardi, 28 août, Addis-Abeba à faire avancer les négociations afin d’assurer les intérêts de l’Ethiopie et garantir la sécurité hydrique de l’Egypte

 

Le Caire a appelé mardi, 28 août, Addis-Abeba à faire avancer les négociations et à parvenir à un accord sur le barrage de la Renaissance (Ennahdha) afin d’assurer les intérêts de l’Ethiopie et garantir la sécurité hydrique de l’Egypte.

L’Egypte craint que la construction du barrage de la Renaissance sur le Nil Bleu (Grand Ethiopian Renaissance Dam en anglais, GERD), entamée en 2012, n’entraîne une réduction du débit du fleuve, dont elle dépend à 90% pour son approvisionnement en eau.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Chokri (photo), et le chef des Renseignements généraux, Abbas Kamel, ont tenu mardi une réunion avec le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, à Addis-Abeba.

Selon un communiqué diffusé par le ministère égyptien des Affaires étrangères, la réunion a porté sur « la préparation du sommet prévu entre le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, en marge du Forum Chine-Afrique à Pékin, début septembre ».

En outre, la partie égyptienne a relevé « l’importance de faire avancer les négociations et de surmonter tous les obstacles afin de parvenir à l’entente requise sur le projet du barrage de la Renaissance ,de manière à garantir les intérêts de l’Ethiopie en matière de développement et d’assurer la sécurité hydrique de l’Egypte. »

Par ailleurs, Sameh Chokri et Abbas Kamel, ont transmis un message verbal du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi adressé au Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed.

Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, avait annoncé samedi dernier, au cours d’une conférence de presse, à Addis-Abeba, des retards dans les travaux de construction du barrage de la Renaissance, qui devait être initialement achevé en 2016. Abiy Ahmed a attribué le retard à l’échec d’une société de construction éthiopienne.

En mai dernier, le gouvernement éthiopien avait annoncé l’achèvement de 66% des travaux du barrage. Le barrage de la Renaissance est censé devenir la plus grande centrale hydroélectrique d’Afrique, avec une production de 6 000 mégawatts.

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