Déclaration du ministre des Affaires étrangères du Somaliland, Essa Kayd Mohamoud, lors de la visite de haut rang effectuée à Taipei
Le ministre des Affaires étrangères du Somaliland Essa Kayd Mohamoud (photo, g) a répété, le 11 février, lors d’une conférence de presse que sa région, qui a déclaré son indépendance de la Somalie en 1991, pouvait être ami avec qui bon lui semblait. « Laissez-moi vous dire une chose : le Somaliland est un pays souverain », a-t-il affirmé. « Nous sommes nés libres, nous resterons libres et nous mènerons nos affaires comme nous le voulons. La Chine ne peut pas nous dicter sa conduite. Les autres pays ne peuvent pas nous dicter leur conduite ».
Sa délégation, qui comprend le ministre des Finances, a vanté la possibilité d’un accord d’investissements avec Taipei, en particulier dans le domaine de l’exploration pétrolière et gazière.
M. Kayd a assuré que le pays situé dans la Corne de l’Afrique est ouvert à tous les pays, à partir du moment où ils « respectent notre intégrité en tant que pays souverain ». « Je veux vous dire que nous sommes ouverts à tous ceux qui viennent et veulent faire des affaires avec nous sans aucune condition », a-t-il ajouté.
Taïwan et le Somaliland se sont rapprochés ces dernières années, échangeant des ambassades de facto en 2020 et se trouvant des affinités en tant que démocraties non reconnues par la plupart des pays du reste du monde.
La visite de haut rang à Taipei de cette semaine a provoqué la colère de la Chine, qui accuse Taïwan de « chercher à faire du séparatisme ». Pékin voit Taïwan comme partie intégrante de son territoire.
Après sa déclaration d’indépendance en 1991, le Somaliland s’est développé en un îlot de stabilité, alors que la Somalie a été minée par des décennies de violence politique. La Somalie a dénoncé l’échange de bureaux entre Taïwan et le Somaliland comme une « tentative téméraire » de porter atteinte à sa souveraineté, tandis que Pékin a accusé Taipei de séparatisme et d’« agir avec désespoir ».