Pétrole: d’après l’Iran, les déclarations de Riyad n’auront « pas de réel effet sur le marché »




Le ministre iranien du Pétrole a qualifié lundi, 08 octobre, d’absurdes les déclarations de Mohammed bin Salman selon lesquelles l’Arabie saoudite peut compenser la baisse de pétrole iranien sur le marché mondial après l’entrée en vigueur de nouvelles sanctions américaines en novembre

 

Le ministre iranien du Pétrole, Bijan Zanganeh (photo), a qualifié lundi d’« absurdes » les déclarations du prince héritier saoudien selon lesquelles Riyad peut compenser la baisse de pétrole iranien sur le marché mondial après l’entrée en vigueur de nouvelles sanctions américaines contre Téhéran le mois prochain.

Mohammed ben Salman a affirmé vendredi dernier que le royaume avait honoré une promesse faite à l’administration Trump d’augmenter ses exportations pour compenser la baisse des livraisons iraniennes en conséquence des nouvelles sanctions.

« Il n’y a que (le président américain Donald) Trump pour croire les propos de ben Salman. Personne d’autre ne le croira. Le pétrole iranien ne peut être remplacé par l’Arabie saoudite », a déclaré Bijan Zanganeh, cité sur le site internet de son ministère.

Les déclarations de Ryad « n’ont pas de réel effet sur le marché » mais participent d’une guerre psychologique contre l’Iran, a poursuivi le ministre. « Un pays qui affirme de telles choses (…) cherche juste à afficher son soutien aux sanctions américaines contre l’Iran », a-t-il ajouté.


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Le Brent de mer du Nord, référence du marché mondial, a atteint un pic de quatre ans de 86,74 dollars mercredi dernier dans l’anticipation d’une baisse de l’offre de brut après l’entrée en vigueur, prévue le 4 novembre, des sanctions américaines contre l’industrie pétrolière iranienne.

Il est retombé lundi sous 83 dollars, l’Arabie saoudite ayant annoncé son intention de porter sa production à 10,7 millions de barils par jour en octobre, un niveau encore jamais atteint.

Les exportations iraniennes ont diminué à 1,1 million de barils par jour (bpj) sur la première semaine d’octobre, contre 1,6 million de bpj en septembre, selon des données du secteur du transport maritime compilées par Refinitiv Eikon. Une source du secteur pétrolier a évoqué pour sa part des exportations inférieures à un million de barils.

L’Iran, troisième producteur de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), exportait au moins 2,5 millions de bpj en avril avant que les Etats-Unis ne se retirent le mois suivant de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien et décident de réimposer des sanctions contre la République islamique.

Le contrat de décembre sur le Brent s’échangeait autour de 82,90 dollars lundi vers la mi-journée, en baisse de 1,5% sur la séance.

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