Le cartel pétrolier évoque le cas du Venezuela et de l’Iran, où la production est à la baisse. Pour l’Opep, dans ces conditions, prolonger l’encadrement de la production risquerait de provoquer des tensions excessives sur le marché
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pourrait augmenter sa production à partir de juillet si l’offre du Venezuela et de l’Iran diminue encore et si les cours continuent de monter car prolonger l’encadrement de la production risquerait de provoquer des tensions excessives sur le marché, a-t-on appris jeudi, 11 avril, de plusieurs sources au fait du dossier.
La production vénézuélienne est tombée à moins d’un million de barils par jour (bpj) en raison des sanctions américaines et celle de l’Iran pourrait encore diminuer après le mois de mai si, comme on s’y attend, Washington renforce ses mesures coercitives contre Téhéran.
L’accord d’encadrement de l’Opep+ (appellation qui regroupe l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et plusieurs pays alliés, dont la Russie) en vigueur depuis le 1er janvier a contribué à une hausse de 32% des cours du brut en moins de trois mois et demi.
Le cours du baril de Brent est proche désormais de 72 dollars, son plus haut niveau depuis début novembre.
« Une forte baisse de l’offre et un baril qui monte à 85 dollars, ce n’est pas ce que nous voulons; il se peut donc que nous devions augmenter la production », a dit une source de l’Opep.
Les perspectives d’évolution du marché ne sont pas claires et elles dépendront beaucoup de l’ampleur des sanctions de Washington à l’encontre du Venezuela et de l’Iran avant la réunion de l’Opep prévue fin juin, a ajouté la source.
La réduction prévue de la production de l’Opep+ est de 1,2 million de bpj jusqu’à fin juin et ses membres se réuniront les 25 et 26 juin pour décider s’il y a lieu de la prolonger.