L’ancien procureur général et ministre de la Justice du Nigeria a été arrêté le 19 décembre à son retour de Dubaï, dans le cadre d’une enquête de la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC). Il est soupçonné d’avoir bénéficié de pots de vin issus de la vente du bloc pétrolier offshore OPL-245 en 2011, une affaire qui intéresse les justices nigériane, italienne et néerlandaise
Mohammed Adoke Bello (photo), ancien procureur général et ministre de la Justice du Nigeria (2010 – 2015), a été placé en détention le 19 décembre dernier, revenant de Dubaï (Emirats arabes unis) dans le cadre d’une enquête de la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC), l’agence nationale anti-corruption.
Il avait été arrêté aux Emirats arabes unis en novembre par Interpol, suite à un mandat d’arrêt délivré par la justice nigériane pour l’entendre dans le cadre de la vente, en 2011, du champ pétrolier offshore OPL 245.
Le champ, qui appartenait à Malabu Oil & Gas – société de l’ancien ministre du Pétrole nigérian Duazia Louya Etete (générallement appelé Dan Etete) – avait été vendu aux groupes anglo-néerlandais Shell et italien Eni à 1,3 milliard de dollars. La transaction a fait l’objet d’enquêtes judiciaires au Nigeria, en Italie et aux Pays-Bas; les soupçons portant sur le fait que le prix de cession de la licence aurait été sous-évaluée et que, par ailleurs, plus d’un milliard de dollars versés par les deux compagnies auraient été des pots-de-vin.
Un tribunal d’Abuja a accueilli vendredi, 20 décembre, la demande de l’EFCC de placer M. Adoke en détention provisoire pendant 14 jours dans le cadre de l’enquête. Ses avocats ont demandé une libération sous caution.
L’ancien procureur général du Nigeria est sur la liste de l’EFCC dans cette affaire tout comme l’ancien ministre du Pétrole Dan Etete.