Niger: l’option de construction d’un pipeline vers le port de Cotonou se précise




Les ministres nigériens du Pétrole et béninois des Mines ont signé un accord pour construire un oléoduc entre les deux pays le 23 janvier. Restent attendus « l’approbation » de l’étude de faisabilité et la mise en place d’une société de transport pour accélérer le chantier de l’oléoduc

 

Le Niger et le Bénin ont signé un accord pour construire un oléoduc entre les deux pays, afin d’exporter le pétrole nigérien, a annoncé le 24 janvier dernier le ministère nigérien du Pétrole, les travaux devant débuter dès cette année.

Cet accord a été paraphé le 23 janvier à Niamey par les ministres nigériens du Pétrole Foumakoye Gado et béninois des Mines, Samou Séidou Adambi, a rapporté jeudi dernier la radio d’État du Niger.

« Nous espérons que les travaux de construction des infrastructures de surface et du pipeline commenceront effectivement en 2019, » a affirmé Foumakoye Gado à la radio. Il a souhaité que « l’approbation » de l’étude de faisabilité et la mise en place d’une société de transport « suivent assez rapidement » pour accélérer le chantier de l’oléoduc.

Le ministre n’a pas précisé les coûts et les caractéristiques techniques de l’oléoduc, qui acheminerait du brut au port de Cotonou à partir des champs d’Agadem (sud-est nigérien) où la China national Petroleum corporation (CNPC) extrait le pétrole depuis 2011.

Niamey ne dit pas s’il abandonne l’option de l’oléoduc vers le Cameroun via le Tchad, dont Foumakoye Gado avait annoncé le début de construction « au plus tard à la fin 2018 ». Les travaux de cet oléoduc, chiffrés entre « 1 et 2 milliards de dollars » et initialement prévus en 2013, n’ont toujours pas démarré.

L’or noir est jusqu’ici acheminé par oléoducs jusqu’à Zinder (centre-sud nigérien), où il est raffiné.

Pour augmenter sa production « d’or noir », qui n’est actuellement que de 20 000 barils par jour, le Niger a signé en 2018 un accord d’exploitation d’un second puits pétrolier avec la CNPC, en vue d’atteindre une production « globale de 110 000 barils par jour », selon Foumakoye Gado.

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