Le projet va permettre de démanteler les éoliennes de ce parc situé au nord du Maroc, pour en monter de nouvelles en vue de faire passer la capacité du parc de 50 à 100 MW
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) va mobiliser un financement sous forme de dette d’un montant total de 48,5 millions d’euros en faveur du projet de repowering (rééquipement) du parc éolien de Koudia Al Baida et de son extension à 100 MW (contre 50 MW actuellement).
Il s’agit d’une dette senior (dette à rembourser de façon prioritaire) pouvant atteindre 35 millions d’euros et une dette subordonnée d’un montant maximum de 13,5 millions d’euros
La dette senior est fournie par la BERD et la dette subordonnée par les banques Société Générale, Attijariwafa Bank, Banque Centrale Populaire et Bank of Africa.
Un document publié par la BERD sur ce financement renseigne que l’approbation devrait intervenir le 23 février 2022.
Les fonds vont bénéficier à la société de projet Koudia Al Baida, constituée à parts égales par l’Agence marocaine pour l’énergie durable (Masen) et EDF renouvelables, filiale du groupe français EDF spécialisée dans les énergies éolienne et solaire.
Le coût total du projet de repowering de Koudia Al Baida est de 130 millions d’euros, d’après la BERD.
Le parc est situé dans le nord du Maroc, dans la commune de Tlat Taghramt de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima.
Démantèlement
D’après les données figurant dans l’Etude d’impact environnemental et social du projet, le repowering du parc éolien de Koudia El Baida nécessite le démantèlement du parc existant de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable du Maroc (ONEE), qui comprend 83 éoliennes de 600 kW et sept éoliennes de 500 kW.
De nouvelles éoliennes – 20 d’une capacité individuelle de 5 MW – seront ensuite montées sur le site pour une puissance totale attendue de 100 MW. Le parc, avec les supports des éoliennes, les routes, le poste de transformation, les bâtiments, couvrira une superficie de 390 hectares.
D’après la BERD, il s’agit du premier projet de rééquipement d’une ferme éolienne en Afrique.
L’EIES renseigne que le site de ce parc est très bien exposé au vent. “La vitesse moyenne du vent sur l’ensemble du site est de l’ordre de 10 m/s à 40 mètres de hauteur”, peut-on lire dans le document.
Toujours d’après l’étude, le potentiel du Maroc en énergie éolienne est estimé à 25 000 MW dont près de 6000 MW réalisables d’ici 2030 avec une vitesse de vent variant de 9,5 à 11 m/s à 40 m de hauteur.
