Marché du pétrole: les pays de l’accord Opep+ vont augmenter leur production de 500 000 barils par jour dès janvier 2021




La décision prise jeudi, 03 décembre, fait donc passer le volume de pétrole brut retiré volontairement du marché par l’alliance de 7,7 millions de barils par jour à 7,2 mbj au 1er janvier et amende l’accord précédent

 

 

Les membres de l’Opep+ (les 13 membres de l’Opep et 10 pays producteurs partenaires dont la Russie) se sont mis d’accord jeudi pour « restituer progressivement » sur le marché les quelque 2 millions de barils par jour prévus en début d’année prochaine, en commençant par 500 000 barils quotidiens en janvier, à l’issue de quatre jours d’âpres négociations.

« À partir de janvier 2021 », les pays signataires de l’accord Opep+ « ont décidé d’ajuster volontairement leur production de 0,5 million de barils par jour (mbj) », a indiqué l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) dans un communiqué diffusé à l’issue d’un réunion interministérielle avec ses alliés qui s’est tenue par visioconférence.

Cette décision fait donc passer le volume de pétrole brut retiré volontairement du marché par l’alliance de 7,7 mbj à 7,2 mbj au 1er janvier et amende l’accord précédent arraché au printemps, qui prévoyait une marche plus haute à 5,8 mbj, jugée par beaucoup trop conséquente au vu d’un marché toujours déprimé par la pandémie de Covid-19.

Les pays producteurs n’ont pas pour autant abandonné ce dernier objectif, précisant qu’ils l’atteindraient de façon progressive et non abrupte, pour mieux s’aligner sur une demande qui repart moins vite du fait de la deuxième vague.

Pour ce faire, les membres de l’Opep+ ont convenu de se retrouver à chaque début de mois à partir de janvier afin « d’évaluer les conditions du marché et décider des ajustements de la production pour le mois suivant », est-il écrit dans le communiqué.

L’alliance a également rappelé l’importance des compensations de la production de certains pays qui excèdent leurs quotas, comme récemment l’Irak ou encore le Nigeria. Ceux-là ont toutefois bénéficié d’un nouveau sursis: il leur est désormais laissé jusqu’à la fin du mois de mars pour se mettre en règle.

Le cartel doit également surveiller les niveaux de production des trois membres exemptés de coupes, dont certains sont amenés à croître: c’est le cas de la Libye actuellement et peut-être de l’Iran dans un futur proche, en cas d’assouplissement des sanctions américaines à son endroit.

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