Selon le rapport mensuel sur le pétrole publié le 13 février par le cartel pétrolier, le monde devrait consommer 106,2 millions de barils par jour en 2025, après 102,1 mb/j en 2023
La demande mondiale de pétrole devrait connaître une croissance marquée en 2024, nourrie par les pays non-membres de l’OCDE, en premier lieu la Chine, et les besoins de transport, estime l’Opep dans son rapport mensuel publié le 13 février.
Enchaînant les années record, le monde devrait consommer 104,4 millions de barils par jour (mb/j) en moyenne cette année, puis 106,2 millions en 2025, après avoir appelé 102,1 mb/j en 2023, selon les estimations de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, identiques à son rapport de janvier.
L’organisation revoit légèrement à la hausse ses prévisions 2024 de demande américaine, sur fond d’amélioration économique aux Etats-Unis, compensant un léger repli attendu en Europe.
« Cela reflète la croissance économique robuste attendue cette année », explique le rapport.
« Le maintien d’une activité économique robuste en Chine, la reprise mondiale du trafic aérien et les besoins en matières premières attendus de la pétrochimie seront des éléments-clé pour la croissance de la demande de pétrole en 2024 », dit l’Opep.
L’organisation ajoute que « cependant, les niveaux d’inflation, les mesures de resserrement monétaire et les niveaux de dette souveraine pourraient peser sur les perspectives de la demande pétrolière mondiale au cours de cette année ».
Géographiquement, les pays de l’OCDE devraient représenter une part minime de la croissance de la consommation en 2024 : 0,3 mb/j, contre 2 mb/d pour les autres pays.
La Chine devrait tirer le mouvement, avec « une croissance saine attendue » à 0,6 mb/j, devant le Moyen-Orient (+0,4 mb/j), l’Inde à +0,2 mb/j et le reste de l’Asie à +0,3 mb/j.
En terme de produits, les carburants pour le transport poussent la demande.
L’essence devrait « largement » dépasser ses niveaux d’avant-Covid, tout comme le diesel pour la 2e année consécutive, développe le rapport. Le kérosène devrait continuer à remonter et se trouver « juste en-dessous du niveau de 2019 ».
Ce mouvement est cependant un peu moins net dans les pays de l’OCDE, où les volumes totaux sont attendus en deçà des niveaux pré-Covid.