Cela représente « des pertes estimées à 931 millions de dollars », a déploré la compagnie nationale de pétrole de Libye (NOC) le 05 février
Du 18 janvier – date du blocage par des groupes alliés au maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’Est libyen, des principaux terminaux pétroliers de l’est de la Libye – jusqu’au 3 février, « la production est passé de plus de 1,2 million à 187 000 barils par jour », a indiqué la Compagnie nationale de pétrole (NOC) sur son site le 05 février.
La suspension des exportations depuis les terminaux du « Croissant pétrolier » – Brega, Ras Lanouf, al-Sedra, al-Hariga et Zoueïtina – a eu lieu à la veille d’un sommet international à Berlin le 19 janvier qui a appelé à la fin des ingérences extérieures et à la relance du processus du paix.
Cette suspension a entraîné « des pertes estimées à 931 millions de dollars », soit 845 millions d’euros, a déploré la NOC, qui a appelé à « mettre fin aux fermetures irresponsables en violation des lois » et à la reprise « immédiate » des opérations de production.
La NOC avait également déploré la fermeture des vannes d’une station de pompage dans le sud-ouest du pays, entraînant l’arrêt de la production sur deux importants champs pétroliers, al-Charara et al-Feel.
L’arrêt des exportations d’or noir, qui représentent quasiment l’unique source de revenu pour les Libyens, est décrite par les pro-Haftar comme une mesure de protestation contre l’intervention turque en soutien au Gouvernement d’union nationale (GNA), basé à Tripoli et reconnu par l’ONU.
De son côté, le maréchal Haftar est soutenu notamment par la Russie, les Emirats arabes unis et l’Egypte, et mène depuis le 4 avril une offensive pour s’emparer de Tripoli.