Cette production se situait à 300 000 barils par jour avant le 18 janvier. Une situation « très difficile », a indiqué le 06 février le patron d’Eni, Claudio Descalzi
Le groupe italien Eni a vu sa production de pétrole brut diminuer par deux en Libye, où une partie des champs sont bloqués par des groupes alliés au maréchal Khalifa Haftar, a indiqué le 06 février son patron, Claudio Descalzi (photo).
« Nous sommes autour de 150 000 – 160 000 barils par jour alors qu’avant nous étions à 300 000 », a-t-il déclaré lors de l’inauguration d’un super-calculateur.
Il a évoqué une situation « très difficile » dans le pays.
Il a dit que le groupe était préoccupé « pour la population et pour l’intégrité » de ses infrastructures.
« Si nous ne revenons pas à la situation d’il y a un mois, le pays risque l’effondrement et la paralysie », a encore déclaré M. Descalzi.
La veille, la compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a indiqué que la Libye avait perdu près d’un milliard de dollars en raison du blocage depuis trois semaines des plus importants champs et terminaux pétroliers du pays.
Du 18 janvier – date du blocage par des groupes alliés au maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’Est libyen, des principaux terminaux pétroliers de l’est du pays – jusqu’au 3 février, « la production est passé de plus de 1,2 million à 187 000 barils par jour », a indiqué la NOC.
L’arrêt des exportations d’or noir, qui représentent quasiment l’unique source de revenu pour les Libyens, est décrite par les pro-Haftar comme une mesure de protestation contre l’intervention turque en soutien au Gouvernement d’union nationale (GNA), basé à Tripoli et reconnu par l’ONU.
De son côté, le maréchal Haftar est soutenu notamment par la Russie, les Emirats arabes unis et l’Egypte, et mène depuis le 4 avril une offensive pour s’emparer de Tripoli.