L’institution, qui a apporté une partie des financements de l’ouvrage, a effectué une ultime descente sur le site les 28 et 29 avril 2017
Une équipe de la Banque mondiale s’est rendue dans la région de l’Est-Cameroun, les 28 et 29 avril 2017, pour s’enquérir de l’évolution du barrage de Lom-Pangar, ouvrage pour lequel l’institution de Bretton-Woods a apporté une partie des financements nécessaires à sa réalisation.
Du côté de Electricity Development Corporation (EDC) – la société à capitaux publics chargé de la gestion, pour le compte de l’Etat, du patrimoine public dans le secteur de l’électricité – Energies-media a appris que la mission, “probablement l’une des toutes dernières avant la réception définitive du barrage”, venait s’assurer que l’ouvrage était effectivement prêt pour la réception technique.
Les câblages, installations hydrauliques, salles de commandes et cabines de contrôle ont été déjà installés. La mission a recommandé de traiter avec minutie la finalisation des circuits de commande des équipements hydro-électromécaniques du barrage.
A ce jour, l’infrastructure a déjà libéré plus de 4 milliards de m3 d’eau au profit des barrages en aval; avec une capacité de restitution de 400 à 650m3 d’eau/seconde. La retenue construite a en outre favorisé l’activité de la pêche pour les villages avoisinant le barrage, à l’instar de Ouami.
La construction du barrage de Lom-Pangar, avec 46 mètres de haut et 7 mètres de large à la crête, a été initiée pour réduire les fluctuations saisonnières du débit de la Sanaga (principal fleuve du Cameroun) améliorer l’accès à l’électricité pour les populations et les industries. Parmi les composantes de l’ouvrage, il est prévu la construction d’une centrale hydroélectrique de 30MW au pied du barrage. Cette centrale sera raccordée au réseau est à Bertoua par une ligne de transport de 90 kV de 105 kilomètres de long.
Le Conseil de la Banque mondiale a approuvé le financement de Lom-Pangar dans le portefeuille de ses projets le 27 décembre 2012. L’institution a apporté à ce jour 132 millions de dollars des 494 millions de dollars requis pour la réalisation de l’infrastructure.
L’hydrologue Nicolas Sans va continuer à suivre le projet pour l’institution, à la suite de Stephan Garnier, qui assuré le suivi (en qualité de chef de projet) du barrage Lom Pangar à la Banque mondiale ces quatre dernières années.
