Libye: accord pour la levée de la force majeure sur le champ pétrolier d’El-Sharara




Le président du conseil présidentiel du gouvernement libyen d’entente nationale, Fayez el-Sarraj et le président de la compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC), Mustafa Sanallah, ont présenté un accord le 26 février à Abou Dhabi. El-Sharara est le plus grand gisement pétrolier du pays

 

Le président du Conseil présidentiel du gouvernement libyen d’entente nationale, Fayez el-Sarraj et le président de la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC), Mustafa Sanallah, se sont accordés pour la levée de la force majeure sur le plus grand gisement pétrolier du pays El-Sharara.

Cet accord a eu lieu en marge de la visite des deux hommes à Abou Dhabi, mardi 26 février, selon un communiqué du cabinet d’el-Sarraj.

Le communiqué n’a pas précisé si Khalifa Haftar ou son représentant, a participé à cet entretien. Les forces du maréchal Haftar sont parvenues récemment à contrôler la zone ou se situe le gisement El Charara.

Des médias locaux ont indiqué que Khalifa Haftar était à Abou Dhabi, lundi et mardi, mais qu’il aurait refusé de rencontrer el-Sarraj. Ce dernier aurait réclamé de mettre l’institution militaire sous contrôle civil.

La NOC a décrété « l’état de force majeure » sur le gisement pétrolier El-Sharara en juin 2018. Cette mesure a occasionné l’arrêt de la production sur le site, en attendant la mise en place d’un nouveau dispositif sécuritaire.

L’accord entre el-Sarraj et Sanallah stipule que la compagnie nationale libyenne de pétrole mettra en place les mesures sécuritaires garantissant la sécurité du personnel et des infrastructures.

« Le pétrole libyen appartient à tous les Libyens, c’est une richesse nationale qui doit rester en dehors des tractations politiques et militaires », a déclaré le président du Conseil présidentiel du gouvernement d’union nationale. Des sanctions seront ainsi appliquées à tout acte menaçant les infrastructures de la NOC et son personnel, a-t-il ajouté.

Mustafa Sanallah, de son coté, a affirmé que l’entreprise procédera à la levée de la force majeure dès le départ des milices armées. Il n’a toutefois pas précisé l’identité de ces milices. Dans un communiqué de l’entreprise, il a assuré que toutes les mesures nécessaires à la résolution de la crise seront entreprises en application des législations nationales et internationales.

Le communiqué de la NOC a également affirmé, en faisant allusion à l’absence de Khalifa Haftar, qu’en dépit du fait que toutes les parties concernées n’étaient pas présentes, le commandement général de l’armée est appelé à garantir l’arrestation et l’expulsion des individus dont la présence, au niveau du gisement, a entraîné l’arrêt de la production. Il est inacceptable, pour l’entreprise, que les violations et agressions visant son personnel se poursuivent.

El-Sharara est le plus grand gisement pétrolier en Libye, avec une capacité de production journalière de 300 000 barils. Il s’agit du tiers de la production de pétrole brut du pays, qui est de 01 million de barils par jour.

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