Le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat adopté par les Etats




Le dernier bilan scientifique du Giec sur le dérèglement climatique, qui montre de forts impacts dès 1,5°C de réchauffement, a été approuvé le 06 octobre en Corée du Sud; en dépit de contestations exprimées par l’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole

 

Les gouvernements ont approuvé samedi, 06 octobre, le dernier bilan scientifique du Giec sur le dérèglement climatique, qui montre de forts impacts dès 1,5°C de réchauffement, en dépit de contestations exprimées par l’Arabie saoudite, a-t-on appris auprès de plusieurs participants.

La réunion à huis clos du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), entamée lundi à Incheon en Corée du sud, a dû être prolongée d’une journée, ses dernières heures consacrées en particulier à résoudre l’opposition montrée par Riyad.

Dans leur rapport, dont le résumé a été approuvé par consensus par les Etats mais ne sera publié que lundi, les scientifiques décrivent, sur la base de 6 000 études, les impacts d’un réchauffement de +1,5°C, un niveau que la Terre pourrait atteindre dès 2030 (2030-2052) faute de réduction massive des émissions de gaz à effet de serre (dont les trois quarts sont aujourd’hui générés par la combustion des énergies fossiles).

Selon plusieurs participants, l’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, contestait un chapitre faisant référence aux engagements pris à Paris par les Etats pour réduire leurs émissions et soulignant leur insuffisance globale si le monde veut rester à 1,5°C.

Fin 2015 dans la capitale française, Ryad avait adopté, avec le reste du monde, l’accord visant à agir pour garder la planète bien en-deçà de +2°C » et si possible 1,5°, mais s’était tout au long de la négociation fortement opposée à l’ajout du 1,5°, réclamé par les Etats les plus vulnérables.

« Finalement l’Arabie saoudite a levé son blocage, parce que cela était sur le point de s’achever par une note en bas de page », a indiqué un observateur requérant l’anonymat.

Toute la semaine, gouvernements et chercheurs ont relu ligne par ligne le résumé présenté par les scientifiques, les principales contestations étant résolues sans infliger de « dégâts » majeurs au texte original selon le terme d’un participant.

« Nous nous attendions à des négociations difficiles, et nous sommes heureux de voir que les gouvernements ont fait preuve d’une vraie réflexion sur les éléments scientifiques », a réagi en fin de réunion Stephen Cornelius, conseiller principal climat pour le WWF.

« Les engagements actuels des pays pour réduire les émissions ne suffiront pas à limiter le réchauffement à 1,5°C, vous ne pouvez pas négocier avec la science », a-t-il ajouté.

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