Libye: le blocage des terminaux pétroliers a entraîné des pertes de plus de 256 millions de dollars depuis le 18 janvier (NOC)




La production de pétrole quant à elle a chuté de 75%, d’après le point présenté par la Compagnie nationale libyenne de pétrole samedi 25 janvier

 

La production de pétrole a chuté de 75% en Libye en raison du blocage des terminaux pétroliers depuis le 18 janvier, passant de plus de 1,2 million à un peu plus de 320 000 barils par jour (b/j), a annoncé samedi 25 janvier la Compagnie nationale de pétrole (NOC).

Cette chute de la production a engendré des pertes estimées à plus de 256 millions de dollars, depuis la fermeture des plus importants champs et ports pétroliers dans l’Est et le Sud du pays par des forces loyales au maréchal Khalifa Haftar, a précisé la NOC dans un bulletin d’information.

Des forces pro-Haftar ont bloqué les principaux terminaux pétroliers de l’est de la Libye, à la veille d’un sommet international à Berlin qui a appelé à la fin des ingérences extérieures et à la relance du processus du paix.

Les exportations ont été suspendues dans les ports du « Croissant pétrolier », poumon de l’économie libyenne: Brega, Ras Lanouf, al-Sedra, al-Hariga et Zoueïtina.

L’arrêt des exportations d’or noir, qui représentent quasiment l’unique source de revenu pour les Libyens, est décrite par les pro-Haftar comme une mesure de protestation contre l’intervention turque en soutien au Gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par l’ONU.

Homme fort de l’Est libyen, qui contrôle aussi une partie du sud du pays, le maréchal Haftar soutenu, lui, notamment par la Russie, les Emirats arabes unis et l’Egypte, mène depuis le 4 avril une offensive pour s’emparer de la capitale Tripoli, le siège du GNA.

Un cessez-le-feu instauré depuis le 12 janvier à l’initiative de Moscou et Ankara est globalement respecté selon l’ONU, mais les deux belligérants s’accusent mutuellement de le violer.

Les ambassades des Etats-Unis, du Royaume-Uni ainsi que de la délégation de l’Union européenne en Libye, ont appelé cette semaine à la reprise « immédiate » des opérations pétrolières mettant en garde contre le risque d’aggraver la situation humanitaire en Libye.

La Libye est en proie au chaos depuis la chute en 2011 de Mouammar Kadhafi.

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