L’interconnexion électrique entre le Tchad et le Cameroun projeté en 2027




La coordination du Projet d’interconnexion des réseaux électriques du Cameroun et du Tchad (Pirect) reconnaît des lenteurs dans la mise en oeuvre du projet

 

L’interconnexion des réseaux électriques du Cameroun et du Tchad – en vue de permettre à la partie tchadienne d’importer de l’électricité du Cameroun – pourrait avoir lieu en 2027, si le nouveau calendrier convenu entre les gouvernements des deux pays à Yaoundé à la fin de la deuxième dizaine du mois de novembre 2023 est respecté. 

“Il ne reste à nos deux pays qu’à recruter l’ingénieur conseil commun, de mettre à jour les études qui ont été réalisées en 2017 et commencer les travaux de l’interconnexion au plus tard en septembre 2024. Pour rattraper le retard accusé jusqu’ici, nous sommes en train de mettre en œuvre des actions concrètes […] L’approche technique que nous avons adoptée c’est d’augmenter les équipes en charge des travaux sur le terrain afin que dès 2026, nous puissions commencer à tester le réseau interconnecté entre le Cameroun et le Tchad et qu’en 2027, ce projet soit vraiment réalisé”, a déclaré Bechir Ali Medellaye, coordonnateur du Projet d’interconnexion Cameroun-Tchad (Pirect) pour le Tchad; cité par la presse Cameroon Tribune à l’issue du lancement du Pirect côté camerounais le 21 novembre à Yaoundé. 

Le Projet, financé par diverses institutions à l’instar de la Banque africaine de développement et la Banque mondiale, va permettre au Tchad d’importer 100 mégawatts d’électricité provenant du Cameroun, spécifiquement du barrage en construction de Nachtigal (420 MW). 

Au Cameroun, une composante du projet prévoit l’interconnection entre le Réseau interconnecté Sud (qui alimente les parties méridionales et qui exploite les plus importants barrages hydroélectriques) et le Réseau interconnecté Nord (qui alimente les parties septentrionales).  

Au Tchad, il est prévu la mise à niveau du réseau de la capitale N’Djamena qui va absorber l’énergie provenant du Cameroun. 

Concrètement, côté camerounais, pour l’interconnexion du RIS et du RIN, le projet prévoit une ligne de transport haute tension de 225 kilovolts, s’étendant sur 514 km et devant aller de la ville de de Ntui dans la région du Centre à Wouro Soua (près de Ngaoundéré) dans la région de l’Adamaoua. 

Dans le cadre du Pirect, il est également envisagé une ligne haute tension (HT) de 225 kV entre Ngaoundéré-Maroua (Cameroun) et N’Djamena (Tchad), d’une bretelle de ligne HT 225 kV entre Maroua (Cameroun), Bongor-Guelendeng-N’Djamena (Tchad), des postes de transformation HT/MT associés ainsi que des réseaux de distribution, pour l’électrification rurale de 478 localités le long des couloirs des lignes entre les deux pays.

La longueur totale des lignes HT à construire est d’environ 1 024 kilomètres (786 km au Cameroun et 238 km au Tchad), selon les indications de la Banque africaine de développement (BAD).

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