Hydrocarbures : bénéfice net de 21,4 milliards de dollars pour le français TotalEnergies en 2023




Le bénéfice net du groupe est en hausse de 4% par rapport à 2022. La multinationale a réalisé un chiffre d’affaires de 237 milliards de dollars en 2023

 

Après une année 2022 historique, le français TotalEnergies a engrangé un nouveau bénéfice net record en 2023, des résultats alimentés notamment par sa stratégie dans le gaz liquéfié dans un contexte déprimé pour les prix du gaz et du pétrole.

La 4e major mondiale a amélioré son bénéfice net de 4% par rapport à 2022, à 21,4 milliards de dollars (19,8 milliards d’euros) pour un chiffre d’affaires de 237 milliards de dollars.

À l’origine de ces revenus, la « croissance des hydrocarbures, en particulier du gaz naturel liquéfié (GNL), et de l’électricité », a dit le 7 février le PDG du groupe Patrick Pouyanné.

M. Pouyanné a également évoqué devant la presse son « coût de production le plus bas » du marché dans le domaine du pétrole et sa stratégie d’achat/vente de GNL.

Le groupe français fermait le bal des résultats annuels des majors pétrolières et gazières, dont les profits ont reflué sur fond de baisse des prix des hydrocarbures.

Tout le secteur avait profité en 2022 de la flambée des prix du gaz et du pétrole, dans un marché bouleversé par la reprise économique post-pandémie et l’invasion russe de l’Ukraine.

Précédant les résultats de TotalEnergies, le géant Shell a publié un bénéfice divisé par plus de deux en 2023, pénalisé par la baisse des prix des hydrocarbures. L’autre britannique, BP, et les américaines ExxonMobil et Chevron ont elles aussi pâti du reflux des hydrocarbures.

Diversification

Le groupe a opéré une diversification dans l’électricité renouvelable: « on est les plus rentables donc on peut combiner rentabilité et transition », a affirmé son PDG. Mais il reste aussi très critiqué pour la poursuite de ses investissements dans les énergies fossiles, néfastes pour le climat.

En 2023, TotalEnergies a notamment annoncé des projets ou acquisitions en Namibie, au Suriname et au Brésil, et il s’est renforcé aux Etats-Unis dans le gaz naturel liquéfié (GNL), une énergie très convoitée par l’Europe qui cherche à remplacer le gaz russe.

Le groupe compte maintenir son cap de 35 GW de capacités d’électricité renouvelable en 2025, avant 100 GW en 2030, un objectif ambitieux.

La publication des résultats de TotalEnergies lancera une année 2024 particulière pour le groupe, qui fête en mars ses 100 ans d’existence et devrait reconduire son PDG Patrick Pouyanné pour un quatrième mandat lors de sa prochaine assemblée générale en mai.

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