Déclaration faite par Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, dans le cadre des difficiles négociations entre l’Ethiopie, l’Egypte et le Soudan sur le GERD en construction sur le Nil
Les Nations unies sont prêtes à faciliter un accord entre l’Ethiopie, l’Egypte et le Soudan relatif au Grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD) en construction sur le Nil, a affirmé un porte-parole mercredi 17 mars.
Stéphane Dujarric (photo), porte-parole du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, a dit que l’Organisation avait reçu une lettre du Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok sur cette question.
« Nous réitérons notre volonté de soutenir tous les efforts visant à parvenir à un accord sur le Grand barrage de la Renaissance en Ethiopie », a-t-il expliqué lors d’un point de presse quotidien. « M. Guterres salue les initiatives visant à faire avancer les négociations et attend un accord de toutes les parties sur la manière dont l’ONU peut soutenir au mieux le processus », a dit le porte-parole.
Avant tout engagement de l’Organisation, toutes les parties impliquées dans le conflit doivent se mettre d’accord sur une médiation, a-t-il souligné.
L’Ethiopie, pays situé en amont du bassin du Nil, a commencé à construire le barrage en 2011, mais l’Egypte redoute que le barrage n’affecte sa part annuelle des eaux reçues du Nil. Le Soudan a exprimé des préoccupations similaires. Au cours des dernières années, les pourparlers tripartites – organisées par les Etats-Unis et l’Union africaine – sur les règles de remplissage et d’exploitation de cet ouvrage d’une capacité totale de 74 milliards de mètres cubes d’eau n’ont pu aboutir.
A terme, le GERD doit assurer à l’Ethiopie une production d’électricité de 6 000 mégawatts. L’Ethiopie a entamé la première phase de remplissage du barrage en juillet 2020, et devrait commencer la deuxième phase un peu plus tard cette année.