Abdel-Fattah al-Sissi et Félix Tshisekedi ont échangé par téléphone. Le président égyptien a réitéré la position de son pays, qui souhaite parvenir à un accord contraignant sur les règles de remplissage et d’exploitation du Grand barrage de la renaissance éthiopienne avant la prochaine saison des pluies
Le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi (photo) et son homologue de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, ont discuté jeudi 11 mars par téléphone, du litige qui entoure le Grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD).
Au cours de la conversation, M. al-Sissi a réitéré la position de l’Egypte, qui souhaite parvenir à un accord juridiquement contraignant sur les règles de remplissage et d’exploitation du GERD avant la prochaine saison des pluies, afin de préserver les droits hydriques des pays situés en aval du barrage, a indiqué dans un communiqué le porte-parole de la présidence égyptienne Bassam Rady.
M. al-Sissi a également réaffirmé le soutien de l’Egypte à la proposition soudanaise de former un quatuor international sous la présidence de l’Union africaine (UA) pour servir de médiateur dans les pourparlers sur le GERD.
M. Tshisekedi, dont le pays exerce actuellement la présidence tournante de l’Union africaine (UA), a pour sa part apprécié les efforts de l’Egypte pour trouver une solution en tenant compte des intérêts de toutes les parties concernées par le GERD.
L’entretien téléphonique a eu lieu quelques heures après l’échange entre M. al-Sissi et le Premier ministre soudanais Abdalla Hamdok au Caire. Les deux personnalités ont convenu d’intensifier leur coordination sur la question du GERD.
C’est en 2011 que l’Ethiopie, situé en amont du Nil, a commencé à construire le GERD, un projet d’un montant de 4 milliards de dollars américains et d’une capacité totale de 74 milliards de mètres cubes.
L’Egypte craint cependant que ce barrage n’affecte les 55,5 milliards de mètres cubes d’eau qu’elle reçoit chaque année du Nil. Le Soudan a soulevé des préoccupations similaires.
Au cours des dernières années, toutes les discussions tripartites organisées sur les règles de remplissage et de fonctionnement du GERD se sont avérées infructueuses.
L’Ethiopie a entamé la première phase de remplissage du barrage en juillet 2020, et devrait commencer la deuxième phase un peu plus tard cette année.