Selon le procureur du Faso, les contrebandiers commettent leur forfait principalement en temps de nuit. De l’avis des autorités judiciaires, les infractions contribuent au financement du terrorisme, en plus de paralyser l’économie nationale
La justice burkinabé a annoncé, le 23 septembre, l’arrestation de 72 personnes depuis le 17 septembre, dans le cadre d’une enquête sur le trafic de carburant en rapport avec le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Le procureur du Faso, Harouna Yoda, a indiqué dans un communiqué que les principaux auteurs des faits de contrebande avaient été identifiés dans les régions de l’Est, du Centre-est, du Centre-Nord, du Plateau central, du Centre-Sud et du Centre.
L’enquête a permis de saisir des pièces documentaires et des numéraires en lien avec les activités illicites des mis en cause et une importante quantité de produits de contrebande, des moyens roulants et autres biens servant à la commission des faits, a indiqué le procureur.
Les contrebandiers commettent leur forfait principalement en temps de nuit, souvent par le transport de d’hydrocarbures liquides à l’aide de camions spécialement aménagés.
L’enquête suit toujours son cours et les auditions et interpellations nécessaires se poursuivront afin de mettre fin à ces infractions qui non seulement paralysent l’économie nationale, mais sont également constitutives de sources de financement du terrorisme, a-t-il dit.
Depuis 2015, le Burkina Faso est la cible d’attaques terroristes dans plusieurs de ses régions, qui ont causé de nombreuses victimes et des milliers de déplacés internes.