Ghana : soutien de la Banque mondiale face à la détérioration des finances du secteur électrique




La Banque mondiale engagée à assister le gouvernement ghanéen pour s’assurer que les systèmes de comptage et de facturation soient efficaces et que le recouvrement soit solide afin d’augmenter les recettes pour payer la production d’électricité

 

La Banque mondiale est engagée à soutenir le Ghana pour prévenir une crise énergétique grave qui pourrait paralyser son économie. Anna Bjerde, directrice générale de la Banque mondiale chargée des opérations, a pris cet engagement lors d’un point-presse tenu le 14 juillet à Accra, la capitale du Ghana, pour faire la lumière sur sa visite de travail de quatre jours dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.

Elle a souligné qu’une partie de ses discussions avec le gouvernement ghanéen portait sur les défis du secteur de l’énergie. « Les performances du secteur de l’énergie se sont détériorées au cours des dernières années [au Ghana], notamment sur le plan financier, et nous essayons de prévenir les interruptions de l’approvisionnement en énergie », a déclaré Mme Bjerde.

Elle a indiqué que le problème le plus urgent du secteur énergétique ghanéen était le recouvrement des coûts en raison de la faible mobilisation des revenus, ajoutant que le soutien de la Banque mondiale aiderait à améliorer le comptage, la facturation et la collecte des revenus pour payer la production d’électricité.

« Ces problèmes ne sont pas uniques au Ghana, mais nécessitent une action rapide. Si le niveau des pertes financières n’est pas pris en compte, cela coûtera plus cher à l’Etat de faire fonctionner le secteur de l’énergie alors qu’il doit dépenser de l’argent pour d’autres choses », a déclaré Mme Bjerde. « La croissance économique sera affectée, sans parler de l’impact sur la population, que ce soit dans les écoles ou les hôpitaux. Le secteur de l’énergie a besoin d’un plan d’action d’urgence pour corriger la situation, ce à quoi le gouvernement travaille et que nous soutenons ».

Elle a également noté que le groupe de la Banque mondiale fournirait une assistance technique et financière au secteur de l’énergie pour s’assurer que les systèmes de comptage et de facturation soient efficaces et que le recouvrement soit solide afin d’augmenter les recettes pour payer la production d’électricité.

Le Ghana a souffert d’une crise de l’électricité paralysante entre 2013 et 2015, ce qui a incité le gouvernement à investir massivement dans l’expansion de la production d’électricité. Toutefois, la plupart des investissements ont été réalisés en partenariat avec des producteurs indépendants d’électricité (Independent Power Producers en anglais, IPP), ce qui signifie que le pays doit s’assurer d’un flux régulier de recettes provenant des consommateurs pour payer les IPP.

Selon le ministère ghanéen des Finances, le pays doit actuellement aux IPP environ 1,7 milliard de dollars, avec des menaces constantes de coupures, alors que le gouvernement négocie un plan de restructuration de la dette.

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