Ethiopie : le dernier remplissage du GERD atteint malgré « des pressions extérieures » (Premier ministre)




Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a félicité les populations et les acteurs de la construction du Grand barrage de la renaissance éthiopienne pour la quatrième et dernière mise en eau du réservoir de l’ouvrage

 

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a annoncé, le 10 septembre, la fin de la quatrième et dernière mise en eau du réservoir du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD), félicitant les Ethiopiens pour cette réussite historique.

« Nous avons rencontré des défis internes et des pressions extérieures ; nous avons surmonté toutes ces difficultés et avons atteint cette phase », a écrit M. Ahmed sur le réseau social X, anciennement connu sous le nom de Twitter.

La mise en eau finale du GERD devrait marquer une étape majeure pour le pays d’Afrique de l’Est, qui souhaite satisfaire la demande énergétique croissante en faveur de son développement socioéconomique.

En juillet, l’Ethiopie avait annoncé que la quatrième mise en eau du réservoir du barrage durerait jusqu’en septembre, tout en soulignant que les pays en aval du Nil ne seraient pas pénalisés.

L’annonce de M. Ahmed est intervenue quelques semaines seulement après que l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan ont tenu de nouvelles négociations au sujet de leur différend de longue date sur le méga-barrage hydroélectrique éthiopien.

L’Ethiopie a entamé la mise en eau du réservoir du GERD en 2020 en dépit des inquiétudes de l’Egypte et du Soudan, ce qui a mené à la suspension des négociations tripartites sur ce dossier en 2021.

Le GERD a une contenance totale de 74 milliards de m3 d’eau. Le barrage est en construction depuis 2011 dans le nord-ouest de l’Ethiopie, près de la frontière avec le Soudan, sur le Nil bleu qui rejoint le Nil blanc à Khartoum pour former le Nil. Le pays de la Corne de l’Afrique prévoit que ce grand projet hydroélectrique, une fois achevé, générera 5,15 gigawatts (GW).

L’Ethiopie affirme régulièrement que le barrage lui permettra de réaliser ses aspirations de développement et son ambition de devenir un pays à revenu intermédiaire dans un avenir proche. De leur côté, l’Egypte et le Soudan se disent fréquemment inquiets que le GERD ne diminue leur part des eaux du Nil.

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