Electrification en Afrique subsaharienne : des actions différentes à mener en zones rurales et en zones urbaines (économiste Banque mondiale)




Vivien Foster, économiste en chef des infrastructures à la vice-présidence de la Banque mondiale, suggère de tirer parti du solaire pour les zones rurales encore non desservies et d’améliorer les infrastructures et la qualité du service dans les zones urbaines. Des actions à mener aussi au niveau de la réglementation

 

En Afrique subsaharienne, environ 573 millions de personnes n’ont toujours pas accès à l’électricité; selon le rapport publié le 22 mai dernier par cinq institutions internationales sur la mise en oeuvre de l’objectif de développement durable (ODD) n°7 : « Garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes à un coût abordable d’ici à 2030 ».

Pour étendre l’accès à l’électricité dans la région, Vivien Foster (photo), économiste en chef des infrastructures à la vice-présidence de la Banque mondiale, préconise des actions différentes à mener en zones rurales et en zones urbaines.

Interviewée dans l’émission “Invité Afrique” sur la chaîne de radio RFI samedi 25 mai, l’économiste suggère par exemple de mener l’électrification rurale à base du solaire en tirant profit de la baisse des panneaux et autres technologies solaires. Les pouvoirs publics, selon elle, doivent cependant avoir une réglementation qui permette le contrôle de la qualité des panneaux et la baisse des taxes douanières pour que le coût soit abordable pour les populations rurales.

Une campagne de densification des connexions au réseau pourrait être menée en complément, pour des zones proches du réseau de distribution d’électricité.

Au niveau des zones urbaines, les actions à mener sont plurielles et “complexes” selon Vivien Foster : assurer la maintenance du réseau, assurer la qualité du service, faire que le coût des branchements et le tarif de l’électricité ne soient pas élevés par rapport aux revenus des ménages pour inciter plus de personnes à s’abonner, faire baisser les coûts des services.

Pour Mme Foster, il s’agit donc d’une “combinaison d’efforts” à prendre en compte pour améliorer l’accès à l’électricité dans les zones encore mal desservies, sachant que les pays peuvent aussi tirer parti de l’interconnexion des infrastructures avec des pays avec une offre plus abondante d’énergie pour en importer.

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