La croissance de l’Afrique subsaharienne estimée à 2,4% en 2017




La Banque mondiale a rendu public, le 10 octobre, son rapport semestriel sur l’état des économies d’Afrique subsaharienne

 

La croissance économique de l’Afrique subsaharienne devrait passer à 2,4%, au dessus de celle de 2016 (1,3%) , selon Africa’s Pulse, rapport semestriel de la Banque mondiale sur l’état des économies d’Afrique subsaharienne.

L’édition du second semestre 2017 de ce rapport rendu public le 10 octobre, et préparé par le Bureau de l’économiste en chef de la région Afrique à la Banque Mondiale, envisage à la baisse les estimations faites en avril 2017 qui tablaient sur une croissance de 2,6%.

La Banque mondiale note qu’après un ralentissement en 2016, la croissance s’est renforcée en 2017 “grâce à un élan de l’activité et des échanges mondiaux, à la hausse des prix des matières premières, et des conditions de financement mondiales toujours favorables”.

Les pays producteurs de pétrole devraient retrouver une meilleure santé financière, à la faveur d’une augmentation de 26% des prix du pétrole par rapport aux prix de 2016

“Après avoir chuté à 46 $ le baril (bbl) au milieu de l’année au cours d’un rebondissement de la production de brut aux États-Unis, les cours du pétrole brut se sont redressés. Le redressement des cours du troisième trimestre est dû à une forte demande et un meilleur respect des accords de production par l’organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et les producteurs hors OPEP. Cette vigueur récente des cours pétroliers devra probablement entraîner un relèvement de la moyenne de 2017 à 52 $ – 53 $/bbl, soit 24 % au-dessus de la moyenne de 2016. Pour l’année suivante (et par après), l’évolution des cours du pétrole reflétera le rythme de la demande, le déclin des stocks, et la compression de la production parmi les producteurs OPEP et hors OPEP”, relève les auteurs de Africa’s Pulse.

D’après les prévisions du rapport, au Nigéria, première puissance économique du continent, la croissance sera de 1,0 % en 2017. Elle pourrait passer à 2,5 % en 2018 et 2,8 % en 2019 si, selon les hypothèses de la Banque mondiale: “la production pétrolière reste importante et que les réformes du marché des changes contribuent à stimuler la croissance dans le secteur non pétrolier.”

Pour l’année 2017, la croissance en Afrique du Sud, seconde économie du continent, est estimée à 0,6 %. En termes de perspectives, elle devrait progresser à 1,1 % en 2018 et 1,7 % en 2019. Perspectives difficiles car “l’incertitude politique accrue et la faible confiance des entreprises” sont des facteurs qui pourraient continuer à peser sur l’investissement.

En Angola, deuxième pays producteur de l’or noir sur le continent, derrière le Nigéria, “la hausse du cours du pétrole a permis de compenser légèrement une production en légère baisse”. En 2017, la croissance est estimée à 1,2 %.  En 2018, cette croissance pourrait être de 0,9 %; et de 1,5% en 2019 “grâce à une reprise de l’activité dans le secteur non pétrolier, elle-même due à un renforcement de la demande intérieure”.

La croissance de l’Afrique subsaharienne dans son ensemble devrait augmenter à 3,2 % en 2018 et 3,5 % en 2019. Ces prévisions “se basent sur une augmentation modérée des prix des produits de base et sur la mise en place de réformes visant à remédier aux déséquilibres macro-économiques”, selon la Banque mondiale.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *