Afrique centrale: le président du PEAC appelle à passer “à l’action” dans l’interconnexion effective des réseaux électriques




A Yaoundé lundi, Joel Nana Kontchou a indiqué que les bailleurs de fonds sont plus prompts à financer des études et moins le financement de la réalisation effective des infrastructures pour constituer un réel marché sous régional de l’électricité

 

Depuis 2003, les pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) ont mis sur pied le PEAC: organisme spécialisé chargé, entre autres, de la construction d’infrastructures communautaires et de l’organisation des échanges de l’énergie électrique dans la région. A ce jour, force est de constater que les échanges transfrontaliers en matière d’énergie sont quasiment inexistants.

D’après le président du Comité de direction du Pool énergétique de l’Afrique centrale (PEAC), Joel Nana Kontchou (photo), la lenteur dans la mise en place d’un réel partage de l’énergie peut être à rechercher dans “l’insuffisante implication des Etats” mais aussi dans l’attitude des bailleurs de fonds qui ont à ce jour essentiellement fourni des ressources pour “le financement des études”.

S’exprimant au forum Future Energy Central Africa le 02 octobre 2017, le président du PEAC – et par ailleurs directeur général de Eneo, société concessionnaire de la production et de la distribution de l’électricité au Cameroun – a cité pour illustrer son propos une demi-dizaine d’études. Parmi celles-ci, il a notamment évoqué: l’existence d’un “schéma directeur pour la mise en place d’un marché de l’électricité réalisé pour le compte du PEAC”; “l’étude sur l’interconnexion des réseaux électriques des pays membres de la CEEAC, financée par la BAD”; “le Code du marché de l’électricité financé par l’Usaid et adopté par la 14ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC, le 24 octobre 2009”, “l’étude au niveau du PEAC pour la mise en place d’un organe de régulation régionale et de conciliation”, etc.

Joel Nana Kontchou a relevé qu’il est désormais “temps de passer à l’action”, temps de “passer de la dynamique de conception des projets à une dynamique de réalisation des projets”.

Le PEAC est chargé de l’organisation des échanges de l’énergie électrique et des services connexes dans l’espace CEEAC qui comprend 10 pays: Angola, Burundi, Cameroun, Congo, Guinée équatoriale, Gabon, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Tchad, Sao Tomé et Principe.

Tenant compte des disparités dans les sources d’énergie par pays, la CEEAC dans son ensemble dispose d’un potentiel énergétique de 149GWH, d’après le président du Comité de direction du PEAC, soit “plus de la moitié du potentiel hydroélectrique africain, pour une production électrique représentant à peine 4%” de ce dernier.

 

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