Cameroun: la SCDP compte construire un dépôt pétrolier de 15 000m3 à Bakassi




Le projet s’inscrit dans le cadre de la “camerounisation” et de la politique de repeuplement de cette presqu’île riche en hydrocarbures

 

La Société camerounaise de dépôts pétroliers (SCDP) a rendu public cette semaine un document mettant en exergue des chantiers sur lesquels elle est engagée pour assurer le stockage et la distribution des produits pétroliers sur l’ensemble du territoire.

“A Bakassi (péninsule située dans le département du Ndian, région du Sud-Ouest Cameroun, NDLR), dans le cadre de la camerounisation et de la politique de repeuplement de la presqu’île, le gouvernement camerounais vient d’autoriser la Direction générale de la SCDP à envisager la construction d’un dépôt pétrolier dans cette zone, avec des capacités prévisionnelles de ce dépôt de 15 000m3”, informe la Société.

Toujours aux fins de mieux exercer la souveraineté de l’Etat camerounais sur cette presqu’île, le Premier ministre a publié, le 21 août 2017, un décret portant “création, organisation et fonctionnement du Bakassi Peninsula Development Program” (Badep); avec pour mission principale de “mettre en œuvre la stratégie de repeuplement de la péninsule de Bakassi”.

Ladite stratégie passe par l’installation des services courants d’eau et d’électricité, l’incitation à l’installation des agriculteurs et des pêcheurs dans la zone, la mise en place de programmes de développement des activités agricoles et piscicoles, l’attribution de lots de terrain pour habitation aux populations déplacées, le suivi des travaux de construction des points de distribution des produits pétroliers, etc.

Le Badep, dévolu à la “péninsule de Bakassi”, cible les arrondissements d’Isangele, Idabato, Kombo Abedimo, Kombo Itindi et Bamusso.

Bakassi, territoire riche en hydrocarbures et en poissons, fut longtemps disputé entre le Cameroun et le Nigéria. En 2002, près d’une dizaine d’années après l’occupation du territoire par l’armée nigériane, le Cameroun avait finalement eu gain de cause après un arrêt rendu par la Cour internationale de justice de La Haye et reconnaissant sa souveraineté sur la presqu’île. L’accord de rétrocession avait été signé par le Nigéria et le Cameroun le 14 août 2008.

Depuis, le gouvernement camerounais prend des initiatives pour mettre en place les infrastructures pouvant permettre aux services administratifs et aux populations de s’épanouir dans cette zone marécageuse de 1 000 km2.

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