Un appel à manifestation d’intérêt lancé pour réaliser les études de centrales solaires pour une offre cumulée de 150 mégawatts dans le septentrion et dans la partie méridionale du Cameroun
Dans son ambition de relever l’offre en électricité à 5 000 mégawatts d’ici 2030, le gouvernement camerounais compte faire contribuer les centrales solaires à hauteur de 360 mégawatts.
“Le développement des énergies renouvelables a été retenu parmi les actions majeures de la Contribution déterminée nationale (CDN) à mettre en œuvre en vue d’atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre fixés. Il sera question de porter à 25% la part des énergies renouvelables [Hors hydroélectricité qui représente déjà plus de 60%, NDLR] dans le mix électrique (actuellement à 3%), et le solaire doit participer à hauteur de 6% (correspondant à 360 MW)”, selon un document officiel du ministère de l’Eau et de l’Energie (Minee).
Pour y parvenir certaines centrales solaires connectées au réseau ont déjà été développées à Maroua (Extrême-Nord) et Guider (Nord), d’une offre cumulée de 35,8 MW actuellement mais qui devrait être relevée à 64,4 mégawatts avant la fin de l’année 2025.
Dans le même cadre, le Minee a lancé un avis d’appel à manifestation d’intérêt, avec échéance au 15 juillet 2024, pour réaliser les études de faisabilité en vue du développement en mode partenariat public-privé de centrales solaires photovoltaïques de 50 MWac dans le Réseau interconnecté Nord (20 MWac à Kousseri dans l’Extrême-Nord, 30 MWac sur d’autres sites) et 100 MWac dans le Réseau interconnecté Sud.
D’après les données du Minee, le Cameroun dispose d’un potentiel “énorme” pour exploiter l’énergie solaire, avec une irradiation moyenne de 4,9 kilowattheures par mètre carré par jour dans la partie sud et 5,8 kWh/m2/jour dans le septentrion avec une énergie annuelle reçue estimée à 89,25 térawattheures (TWh).
