Zimbabwe: le projet de barrage hydroélectrique de 1600 MW sur le fleuve Zambèze va être « concrétisé » (Emmerson Mnangagwa)




C’est un « projet de 4,5 milliards de dollars que nous allons concrétiser en coopération avec le gouvernement de Zambie », a promis le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa, cité lundi 09 juillet dans le quotidien d’Etat

 

Le président du Zimbabwe Emmerson Mnangagwa (photo) a profité de la campagne pour les élections du 30 juillet pour relancer un projet de méga-barrage hydroélectrique sur le Zambèze susceptible de créer, selon lui, plus de 6 000 emplois.

« C’est un projet de 4,5 milliards de dollars que nous allons concrétiser en coopération avec le gouvernement de Zambie », a promis M. Mnangagwa, cité lundi 09 juillet par le quotidien d’Etat The Herald, lors d’une réunion publique à Bindura (nord-est).

La construction de ce barrage d’une puissance de 1 600 mégawatts doit permettre de créer 6 000 emplois, a-t-il estimé.

« Trois entreprises se sont portées candidates pour réaliser ce projet et nous étudions leurs offres. Mais à notre niveau, moi-même et le président (zambien Edgar) Lungu sommes d’accord pour le réaliser », a-t-il ajouté.

Il y a une semaine, le chef de l’Etat zimbabwéen avait signé un accord avec la Chine pour la construction d’une centrale électrique d’une valeur de 1,5 million de dollars. La compagnie d’ingénierie et de construction hydroélectrique chinoise Sinohydro a achevé au premier trimestre 2018 la réhabilitation du barrage hydroélectrique de Kariba Sud, portant la capacité de cette centrale de 750 MW à 1 050 MW. L’entreprise chinoise va aussi réaliser l’extension de la centrale thermique de Hwange (ouest du Zimbabwe) pour porter la capacité installée à 1 520 MW contre 920 MW actuellement. Le coût des travaux, lancés le 27 juin, est de 1,5 milliard de dollars, fonds fournis essentiellement par la Banque chinoise d’import-export (China Eximbank).

Le Zimbabwe produit 1 200 mégawatts d’électricité sur son sol mais doit importer les 200 MW supplémentaires nécessaires à sa consommation auprès de l’Afrique du Sud et du Mozambique voisins.

M. Mnangagwa a pris la succession en novembre de Robert Mugabe, contraint à la démission par l’armée et son propre parti après avoir dirigé le pays depuis son indépendance en 1980.

Il a promis de relancer l’économie du pays, sortie exsangue des trente-sept ans de règne sans partage de son prédécesseur.

Ex-cacique du régime Mugabe, M. Mnangagwa fait figure de favori à l’élection présidentielle, face à une opposition orpheline de son chef historique Morgan Tsvangirai décédé en février.

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