Acier, Aluminium, argent, cuivre, plomb, lithium, manganèse, nickel, zinc et certaines terres rares constituent une opportunité de croissance “unique” pour les pays possédant ces ressources
Le recours de plus en plus observé dans le monde à la production de l’énergie électrique à partir de ressources renouvelables représente une aubaine pour les pays possédant certains minéraux et métaux nécessaires aux industriels du secteur, annonce la Banque Mondiale dans un rapport en ligne depuis le 18 juillet 2017 et intitulé: “The growing role of minerals and metals for a low-carbon future”.
Le rapport met en perspective les initiatives prises pour maintenir les températures à ou en deçà de 2° C, par la réduction des émissions de carbone, avec l’attrait pour les minerais qui seront les plus sollicités au fur et à mesure que la recherche dans les sources d’énergies renouvelables évoluera. Le rapport examine particulièrement trois domaines: l’éolien, le solaire et le stockage d’énergie par batteries.
Les pays possédant les ressources propres à ces technologies auront une “occasion unique de dynamiser leur économie” sur les cinquante prochaines années, note Riccardo Puliti, directeur principal du pôle mondial d’expertise en Énergie et industries extractives à la Banque mondiale.
Sur la question des batteries, les chercheurs de l’institution précisent par exemple que les véhicules électriques ont besoin de lithium, les véhicules hybrides de plomb et les véhicules à hydrogène de platine.
Prévisions et opportunités
“Il faut s’attendre à une augmentation de la demande d’acier, d’aluminium, d’argent, de cuivre, de plomb, de lithium, de manganèse, de nickel et de zinc, ainsi que de certaines terres rares, telles que l’indium, le molybdène et le néodyme. Cette hausse pourrait être particulièrement marquée sur le segment des accumulateurs électriques, où l’augmentation de la demande de métaux (aluminium, cobalt, fer, plomb, lithium, manganèse et nickel) pourrait être multipliée par plus de 1 000 % si les pays prennent les mesures nécessaires pour maintenir les températures à ou en deçà de 2° C”, écrit la Banque Mondiale.
Les pays possédant ces minerais pourraient tirer pleinement profit de cette conjoncture en ayant une bonne connaissance du marché. “La demande pour les différents métaux et minéraux dépendra des composants nécessaires aux technologies à faibles émissions de carbone, à mesure que des changements économiques et des évolutions techniques se produiront. S’ils veulent être bien positionnés sur le marché, les pays devront disposer de données économiques fiables et d’une parfaite connaissance du marché, mais aussi être capables d’utiliser ces informations pour élaborer des plans, définir des investissements et concevoir des activités durables”.
La Banque mondiale avance les potentialités de quelques pays. “D’après les tendances actuelles, le Chili, le Pérou et (peut-être) la Bolivie joueront un rôle essentiel dans l’offre de cuivre et de lithium, de même que le Brésil pour la bauxite et le minerai de fer, ainsi que l’Afrique australe et la Guinée pour le platine, le manganèse, la bauxite et le chrome. La Chine restera un acteur de premier plan, tant sur le plan de la production que du niveau des réserves, pour quasiment tous les métaux essentiels dans les différents scénarios de réduction des émissions de carbone. L’Inde occupe une place dominante pour le fer, l’acier et le titane, tandis que l’Indonésie, la Malaisie et les Philippines sont bien placées pour la bauxite et le nickel”.
A travers ces données, les auteurs du rapport invitent ainsi les décideurs et les différents acteurs du secteur extractif “à mieux comprendre les enjeux et à repérer les aspects qui présentent un intérêt commun.”
On va donc déplacer les tensions depuis les pays du Golfe (pétrole) vers ces nouveaux pays.
La spéculation va également renchérir le prix de ces métaux et terres rares, ce qui augmentera le prix du kWh produit avec le solaire et l’éolien. Déjà hors de prix en raison des subventions dont ces énergies profitent, leur développement massif risque de réduire fortement notre pouvoir d’achat, ce que l’on constate déjà en Allemagne où l’électricité est deux fois plus chère qu’en France.
Quand est-ce que nos dirigeants ouvriront les yeux et comprendront que le nucléaire que nous avons la chance de maîtriser est la seule solution raisonnable ?