Algérie: la Sonatrach dispose désormais d’une raffinerie à l’étranger, en Italie




La compagnie pétrolière publique a signé, le 09 mai dernier, avec Esso Italiana, l’accord portant sur l’achat de la raffinerie d’Augusta (Sicile) pour réduire la facture d’importation des produits pétroliers en Algérie. Transfert de propriété attendu en début d’année 2019

 

Sonatrach, compagnie pétrolière publique d’Algérie, a signé, le 09 mai dernier, avec Esso Italiana S.r.l. (filiale à 100% de l’américain ExxonMobil), un accord portant sur l’achat de la raffinerie d’Augusta (située dans la province de Syracuse en Sicile).

L’acquisition, première dans le secteur du raffinage en Italie pour Sonatrach, comprend également trois terminaux pétroliers – situés à Augusta, Naples et Palerme – ainsi que leurs systèmes d’oléoducs associés.

Le transfert de propriété et de ses actifs est attendu en fin d’année 2018, sous réserve de l’approbation de la vente par les autorités en charge de la concurrence en Italie. Si tout se passe comme prévu, l’acquisition sera effective le 1er janvier 2019.

Après l’annonce, les syndicats locaux se sont montrés inquiets sur l’avenir des 660 emplois de la raffinerie et sur la question de la dépollution des sols à Augusta, site qui serait fortement pollué.

Dans des explications données cette semaine au journal algérien El Watan, Salah Mekmouche, vice-président en charge de la production et de l’exploitation à la Sonatrach, a indiqué que l’ancien propriétaire continuera à gérer, pour le compte de la partie algérienne, les actifs et le passif de la raffinerie au cours des 10 prochaines années; soulignant, sur la question de l’emploi, qu’aucun licenciement ne sera opéré.

L’outil de raffinage aura la capacité de traiter le Sahara Blend (brut léger et à faible teneur en soufre issu des champs du sud algérien) et le fuel résiduel de la raffinerie de Skikda. La Sonatrach compte améliorer l’autonomie de la consommation de diesel et d’essence en Algérie à travers cette opération.

La raffinerie d’Augusta va permettre à l’Algérie de réduire sa facture annuelle d’importations de carburants, qui s’élevait à 1,8 milliard d’euros en 2017.

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