L’Algérie douche l’optimisme du Maroc sur la poursuite de l’utilisation du gazoduc Maghreb-Europe




En contexte de rupture des relations entre les deux pays, le ministre algérien de l’Énergie et des Mines Mohamed Arkab a affirmé le 26 août que l’Algérie comptait couvrir l’ensemble des approvisionnements de l’Espagne en gaz naturel à travers le gazoduc Medgaz

 

L’Algérie a affirmé jeudi, 26 août, que l’ensemble des approvisionnements de l’Espagne en gaz naturel algérien seraient désormais assurés via le gazoduc Medgaz reliant directement les deux pays, sans passer par le Maroc, a rapporté l’agence de presse officielle APS.

L’annonce, qui intervient deux jours après que l’Algérie a annoncé la rupture de ses relations diplomatiques avec le Maroc, laisse entendre qu’Alger se passera du gazoduc Maghreb-Europe, qui relie l’Europe en passant par le Maroc.

Lors d’une rencontre avec l’ambassadeur d’Espagne, le ministre algérien de l’Énergie et des Mines Mohamed Arkab a affirmé « l’engagement total de l’Algérie à couvrir l’ensemble des approvisionnements de l’Espagne en gaz naturel à travers le Medgaz » qui relie directement les deux pays, selon un communiqué du ministère rapporté par APS.

L’infrastructure achemine le gaz à partir de Hassi R’Mel (500 km au sud d’Alger) vers Beni Saf, sur la côte algérienne, jusqu’à Almeria en Espagne en passant sous la mer Méditerranée.

Le ministre a souligné dans ce contexte « le récent projet d’extension de la capacité du gazoduc Medgaz » et rappelé selon APS « les efforts déployés par l’Algérie pour garantir la sécurité des approvisionnements en gaz naturel du marché espagnol ».

La semaine dernière, avant que l’Algérie ne décide de « revoir » puis de rompre complètement ses relations avec le Maroc, le royaume s’était dit favorable au maintien du gazoduc Maghreb-Europe, dont le contrat doit expirer en octobre 2021. Alger a annoncé mardi rompre ses relations diplomatiques avec Rabat, invoquant des « actes hostiles incessants perpétrés par le Maroc contre l’Algérie ».

Traditionnellement difficiles, les relations entre Maroc et Algérie se sont davantage tendues l’année dernière quand l’ancien président américain Donald Trump a décidé de reconnaître la souveraineté de Rabat sur le Sahara occidental, en contrepartie d’une normalisation des relations du Maroc avec Israël.

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