Le Maroc ouvert au maintien sur son sol du gazoduc qui achemine le gaz naturel algérien en Espagne




Le contrat d’exploitation du gazoduc Maghreb-Europe expire en octobre 2021. La direction générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (Onhym) rassure sur la volonté du Maroc de maintenir cette voie d’exportation

 

Le Maroc est favorable au maintien du gazoduc Maghreb-Europe, qui relie les gisements algériens à l’Espagne via le royaume et dont le contrat expire en octobre 2021, a annoncé une responsable sur fond de tensions entre les deux pays voisins.

« La volonté du Maroc de maintenir cette voie d’exportation a été clairement affirmée de manière constante, à tous les niveaux, depuis plus de trois ans », a déclaré le 18 août la Directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines, Amina Benkhadra, au quotidien de l’Agence marocaine de presse (MAP).

Le gazoduc Maghreb-Europe (encore appelé gazoduc Pedro Duran Farell), long d’environ 1 300 km, part du gisement Hassi R’mel en Algérie et rejoint Cordoue en Espagne via le Maroc. L’infrastructure a été mise en exploitation le 1er novembre 1996 pour une durée de 25 ans, avec une capacité de transport initiale de 8,5 milliards de m³ par an, augmentée depuis 2005 à 13,5 milliards de m³ par an.

Cette volonté, « nous l’avons exprimée verbalement et par écrit, publiquement et dans les discussions privées, toujours avec la même clarté et la même constance », a abondé Amina Benkhadra, mettant ainsi fin à des rumeurs selon lesquelles le Maroc aurait voulu empêcher le renouvellement du contrat concernant ce gazoduc.

Ces déclarations ont été faites avant que l’Algérie ne décide de « revoir » ses relations avec le Maroc, accusé d’être impliqué dans les incendies qui ont fait au moins 90 morts dans le nord du pays.

Les relations entre Rabat et Alger sont tendues depuis des décennies en raison du soutien de l’Algérie au Front Polisario qui réclame un référendum d’autodétermination dans le territoire disputé du Sahara occidental, tandis que le Maroc propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté.

Début août, le roi du Maroc, Mohammed VI, avait invité, dans un discours, le président algérien « à faire prévaloir la sagesse » et « œuvrer à l’unisson au développement des rapports » entre les deux pays. Le monarque avait également réitéré son appel à rouvrir les frontières entre les deux pays, fermées depuis l’été 1994 à l’initiative de l’Algérie.

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