Les 48 pays de l’Afrique subsaharienne génèrent « à peu près la même quantité d’électricité que l’Espagne » (Alassane Ouattara)




Selon le président ivoirien, la situation résulte du retard accusé en matière d’investissement. Un frein au « développement économique et social » des pays de la région

 

Les 48 pays d’Afrique subsaharienne, avec une population combinée d’environ 800 millions d’habitants, « génèrent à peu près la même quantité d’électricité que l’Espagne, qui a une population de 45 millions d’habitants », a déploré le chef d’Etat ivoirien le 14 novembre dernier au Togo, lors de la célébration du 45e anniversaire de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD).

Selon le gestionnaire du réseau de transport d’électricité espagnol Red Eléctrica, l’Espagne disposait d’une capacité installée de 104 122 MW à fin 2017. L’Afrique subsaharienne pour sa part détenait environ 100 000 MW à la même période, d’après des données de la Commission du commerce international des Etats-Unis (United States International Trade Commission, USTIC) consultées par Energies Media.

« Cette situation, qui résulte du retard accusé en matière d’investissement, constitue un frein à notre développement économique et social », a indiqué Alassane Ouattara, par ailleurs président en exercice de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA).

« Aujourd’hui, moins de la moitié de nos compatriotes ont accès à l’électricité et beaucoup n’y ont qu’un accès limité », a-t-il regretté.

La diversification et l’industrialisation des économies de l’UEMOA, à travers la transformation des matières premières, « passent impérativement par l’accroissement de nos capacités de production électrique », a-t-il jugé.

Cependant, a prévenu M. Ouattara, cela devra se faire en prenant en compte deux principaux facteurs : les engagements pris par les pays de l’UEMOA lors de la COP21 sur le climat, et les coûts de production de l’électricité.

« Le contexte actuel apparaît favorable à la production d’énergie solaire dans notre Union où le niveau d’ensoleillement est de 5 à 10 heures en moyenne par jour », a affirmé le président ivoirien.

Pour Alassane Ouattara, ce niveau d’ensoleillement peut permettre la production d’énergie solaire à un coût d’environ 40 à 75 francs CFA/kWh (6 à 12 cents US) contre environ 150 FCFA/kWh (25 cents) pour l’électricité produite à base de fioul.

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