Le projet doit permettre de tester en France cette technologie, déjà bien développée au Japon et émergente en Allemagne, à partir de la fin de l’année 2018
Cinquante piles à combustible alimentées au gaz naturel vont bientôt être installées dans des logements et des petites entreprises en France pour produire de la chaleur et de l’électricité, dans le cadre d’une expérimentation annoncée le 26 juin.
Le projet, piloté par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et le distributeur de gaz GRDF, doit permettre de tester en France cette technologie, déjà bien développée au Japon et émergente en Allemagne, à partir de la fin de l’année.
Les deux partenaires sont actuellement en train de choisir les lieux où seront installées ces piles à combustibles (PAC), qui alimenteront des chaudières collectives dans des immeubles neufs d’habitations, des logements de particuliers ou des petites entreprises, a précisé GRDF à l’AFP.
Alimentées au gaz, ces PAC, fournies par l’allemand Viessmann, vont produire de l’hydrogène pour générer ensuite de l’électricité, tandis que la chaleur dégagée par le processus chauffera le bâtiment et assurera la production d’eau chaude.
« La pile à combustible répond particulièrement à l’évolution des besoins énergétiques des bâtiments, grâce notamment à son très bon rendement électrique », expliquent GRDF et l’Ademe dans un communiqué conjoint.
Grâce à cette production d’électricité, « le rendement énergétique atteint 140 à 150%, contre 100 à 105% pour une chaudière à condensation classique », détaille à l’AFP Nicolas Doré, du service Bâtiment de l’Ademe.
Pour un coût d’achat et de maintenance sur trois ans de 25 000 euros, l’Ademe et GRDF verseront une aide de 20 000 euros, ajoute-t-il.
Cette expérimentation doit durer trois ans et a pour but notamment d’accompagner l’intégration de cette technologie sur le marché français, de confirmer ses performances environnementales et de sensibiliser le grand public.
L’intérêt environnemental sera d’autant plus important sur le moyen et long terme, lorsque le gaz utilisé pourra progressivement venir d’énergies renouvelables (méthanisation, etc.).
« En raison de sa grande efficacité et de sa capacité à produire localement de l’électricité au plus proche des besoins du consommateur, cette solution tirera parti de l’arrivée du biométhane dans le paysage énergétique », souligne Alain Mille, directeur de la direction développement de GRDF, cité dans le communiqué.
Le gouvernement a lancé le 1er juin dernier un Plan hydrogène visant à promouvoir ce gaz dans la transition énergétique.