Niger : travaux préparatoires à l’exploitation du gisement d’uranium d’Imouraren




Imouraren, dans le nord du Niger, est l’un des plus grands gisements d’uranium au monde, avec des réserves estimées à 200 000 tonnes. Le site est géré par le français Orano

 

Le spécialiste français de l’uranium Orano fait un pas vers l’exploitation prochaine de l’important gisement d’uranium d’Imouraren au Niger, avec le lancement récent de travaux préparatoires, dans ce pays où des dirigeants hostiles à la France ont pris le pouvoir en juillet 2023.

La filiale d’Orano, « Imouraren SA a franchi un nouveau jalon dans la mise en exploitation du gisement d’Imouraren » avec « le lancement des travaux préparatoires » intervenu « récemment », a annoncé le 12 juin un porte-parole du groupe à l’AFP.

« Les infrastructures ont d’ores et déjà été rouvertes pour accueillir les équipes de construction et faire avancer les travaux », a précisé ce porte-parole.

Imouraren, dans le nord du Niger, est l’un des plus grands gisements d’uranium au monde, avec des réserves estimées à 200 000 tonnes. Son exploitation aurait dû débuter en 2015, mais la chute des prix de l’uranium sur le marché mondial, après la catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon en 2011, avait gelé les opérations.

Le lancement des travaux sur le site est « une étape importante pour le développement économique et social de la région », a encore déclaré Orano.

En mars 2023, Matthieu Davrinche, directeur d’Imouraren SA, avait affirmé à l’AFP que la décision d’exploiter ce gisement serait prise en 2028, après des essais en 2024.

Des propos tenus avant qu’un coup d’Etat perpétré le 26 juillet 2023 ne renverse le président élu Mohamed Bazoum.

Orano avait interrompu ses activités, avant de les reprendre en février 2024.

Le groupe faisait face à l’épuisement des stocks de réactifs chimiques essentiels au maintien de sa production, du fait de la fermeture des frontières de pays voisins du Niger.

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) avait alors pris des sanctions économiques et financières pour faire plier les nouveaux dirigeants, mesures levées depuis.

Orano exploite actuellement une seule mine d’uranium au Niger, la Somaïr, dans la région d’Arlit (nord), après la fermeture de la Cominak en 2021.

Mais « des difficultés persistent encore dans la chaine logistique », selon le groupe.

D’autres entreprises – chinoises, australiennes, américaines, britanniques, italiennes, canadiennes, indiennes et russes – ont obtenu des permis de prospection des mines d’uranium ces dernières années au Niger.

En février 2022, 31 permis de recherche d’uranium et 11 titres d’exploitation d’uranium étaient en vigueur.

Le Niger fournit 4,7% de la production mondiale d’uranium naturel, loin derrière le Kazakhstan (45,2%), selon des chiffres de 2021 de l’agence d’approvisionnement d’Euratom (ESA).

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