Marché mondial du pétrole: « vers une offre supérieure à la demande » en 2019 (Opep)




Des pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et non membres du cartel, réunis dimanche, 11 novembre, à Abou Dhabi, ont appelé à l’adoption de « nouvelles stratégies »

 

Les grands producteurs de pétrole ont affirmé dimanche, 11 novembre, que l’offre mondiale de brut l’année prochaine surpasserait la demande, appelant à l’adoption de « nouvelles stratégies » basées sur des ajustements de la production.

Cette déclaration conjointe a été diffusée à l’issue d’une réunion à Abou Dhabi de pays membres de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et non membres du cartel, au moment où la dégringolade des prix de l’or noir fait craindre un effondrement des cours comme en 2014.

Le ministre saoudien de l’Energie Khaled al-Faleh a annoncé que l’Arabie Saoudite, le premier exportateur mondial de pétrole, allait réduire ses exportations de 500 000 barils par jour (bpj) en décembre.

La Russie s’est elle engagée à s’aligner sur tout nouvel accord permettant de limiter la production.

Dans un communiqué, les producteurs ont indiqué qu’après avoir étudié le marché actuel, ils ont noté qu’en 2019, « les perspectives de croissance pointaient vers une offre supérieure à la demande mondiale ».

Ils ont ainsi décidé d’étudier « les options pour des ajustements de la production en 2019, qui pourraient requérir de nouvelles stratégies afin d’équilibrer le marché ».

Le ministre de l’Energie des Emirats arabes unis, Souheil al-Mazrouei, a souligné que l’objectif des pays Opep/non-Opep était de trouver le bon équilibre pour le marché.

« Une nouvelle stratégie est nécessaire (…) que ce soit une baisse de la production ou autre chose, mais ce ne sera pas une hausse de la production », a-t-il dit.

Mais au terme de la réunion, aucune décision commune n’a été prise. Selon plusieurs ministres, des recommandations devraient être émises avant une réunion plénière de l’Opep prévue le 5 décembre à Vienne.

Depuis décembre 2016, les pays de l’Opep, menés par l’Arabie saoudite, et d’autres producteurs non membres du cartel, dont la Russie, appliquaient un accord de réduction de la production d’or noir.

Le prix du baril de Brent est passé vendredi sous la barre des 70 dollars pour la première fois depuis avril, et celui du baril new-yorkais WTI sous les 60 dollars, en baisse pour le neuvième mois consécutif.

Malgré des signes de ralentissement de la demande, l’Arabie saoudite, la Russie, le Koweït et l’Irak ont récemment augmenté leur production de brut, et les Etats-Unis celle de pétrole de schiste.

D’autre part, les sanctions américaines contre l’Iran, qui menaçaient de faire baisser l’offre mondiale et de faire grimper les prix, se sont avérées moins sévères que prévu.

M. Faleh a dit lui-même dimanche que la chute des cours « nous a surpris », ajoutant que le marché était passé d’un sentiment de crainte de pénuries à celui d’inquiétude sur une surabondance de l’offre.

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