Le début de l’exploitation du pétrole et du gaz aura « des retombées financières significatives sur l’économie du pays », déduit le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba
La production du pétrole et du gaz découverts au Sénégal va fortement impacter le budget 2024 de l’Etat, avec plus de 51 milliards de francs CFA (83,7 millions de dollars) de « recettes attendues », a annoncé jeudi 08 juin à Dakar le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba.
Selon M. Ba qui présidait l’ouverture de la 39e session du Conseil national de crédit (CNC), la nouvelle donne fait que le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP 2024-2026), adopté le 07 juin en conseil des ministres, sera présenté à l’Assemblée nationale avant le 30 juin en vue du débat d’orientation.
»On est dans l’ère de la production du pétrole et du gaz (…) Les banques vont devoir intégrer dans leurs activités le financement du pétrole et du gaz qui auront des retombées financières significatives sur l’économie du pays’‘, a-t-il indiqué.
Le Sénégal devrait être cette année producteur de gaz et de pétrole, à travers respectivement les champs Grand Tortue Ahmeyim (GTA) qu’il partage avec son voisin, la Mauritanie, et le champ de Sangomar, découvert en 2014 et situé à environ 100 km au sud de la capitale sénégalaise Dakar.
Les partenaires du projet gazier tablent sur une production de 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an, grâce notamment à l’exploitation de deux premiers puits. Ensuite, avec les réalisations des phases II et III du projet, la production devrait atteindre 10 millions de mètres cubes avec l’entrée en production d’une dizaine de puits.
Concernant le pétrole, sa mise en exploitation devrait démarrer avec une production de 100 000 barils par jour à partir de 2023, sachant que les réserves sont estimées à 2,5 milliards de barils.