Le processus d’introduction en bourse de Cepsa reporté sine die




Le fonds émirati Mubadala a renoncé lundi, 15 octobre, à introduire en Bourse au moins 25% du groupe pétrolier et gazier espagnol évoquant « l’état actuel des marchés financiers »

 

Refroidi par l’état des marchés financiers, le fonds émirati Mubadala a renoncé lundi à introduire en Bourse au moins 25% du groupe pétrolier et gazier espagnol Cepsa, une opération qui aurait dû être la plus importante dans le secteur depuis une dizaine d’années.

« L’actionnaire vendeur a décidé de renoncer à l’offre de vente et, en conséquence, de reporter le processus » d’introduction en Bourse, a indiqué Cepsa dans un communiqué succinct transmis à l’autorité espagnole des marchés.

Pour justifier la décision du fonds émirati, Cepsa évoque simplement « l’état actuel des marchés financiers internationaux ».

Mubadala, actionnaire à 100% de Cepsa depuis 2011, avait annoncé mi-septembre son intention de céder au moins 25% du groupe espagnol.

Des sources proches de l’opération avaient à l’époque évoqué une valorisation potentielle de l’ensemble du capital à 10 milliards d’euros mais, preuve du manque d’appétit des investisseurs, la valorisation escomptée est finalement descendue à 8 milliards d’euros si les investisseurs achetaient les titres au prix maximum de 15,10 euros par action.

L’introduction, prévue a priori le 18 octobre, était attendue comme la plus importante dans le secteur depuis celle du russe Rosneft en 2006.

Le fonds d’Abou Dhabi IPIC, qui a fusionné en 2017 avec Mubadala, avait acheté en 2011 au groupe pétrolier français Total sa participation de 48,83% dans Cepsa pour 3,7 milliards d’euros.

IPIC, qui détenait alors environ 47% de Cepsa, avait ensuite retiré le groupe du marché en lançant une OPA sur le capital flottant.

Cepsa, qui a publié au premier semestre 2018 un bénéfice net aux normes internationales (IFRS) en hausse de 7%, à 441 millions d’euros, et un chiffre d’affaires de 12,4 milliards d’euros est surtout actif dans le raffinage et la distribution pétrolière en Espagne mais aussi présent dans l’exploration et la production de pétrole et de gaz en Amérique latine et Afrique du nord.

Il emploie environ 10 000 personnes.

Disposant d’un portefeuille valorisé à 226 milliards de dollars, selon son site internet, Mubadala est présent dans plus de 30 pays et est notamment actionnaire du groupe pétrolier britannique BP, de la banque italienne UniCredit ou du fonds américain Carlyle.

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