Le photovoltaïque présente le plus grand potentiel de développement entre 2035 et 2050 (étude suisse)




Selon les résultats des recherches menées par l’Institut Paul Scherrer pour le compte de l’Office fédéral de l’énergie et rendues publiques jeudi, il y a moins de problèmes d’acceptation pour cette énergie

 

L’exploitation de l’énergie solaire photovoltaïque pour alimenter des installations sur les toitures des maisons recèle un potentiel de croissance considérable pour les années à venir (de 2035 à 2050), selon les résultats d’une étude publiée jeudi, 09 novembre, par l’Office fédéral de l’énergie, pour le marché suisse.

“Parmi les énergies renouvelables en Suisse, les installations photovoltaïques présentent le plus grand potentiel de développement pour 2035 et 2050, même si cette étude ne tient compte que des installations sur toiture et que la fourchette est relativement grande. Contrairement à d’autres énergies renouvelables, il y a moins de problèmes d’acceptation pour le photovoltaïque et une large exploitation du potentiel semble plus réaliste”, relève l’étude menée par l’Institut Paul Scherrer (PSI) et intitulée: “Potentiels, coûts et impact environnemental des technologies de production de l’électricité d’ici 2050”.

L’Institut note par ailleurs qu’“il faut des mesures appropriées permettant d’intégrer dans le système de grandes quantités de courant photovoltaïque issu d’installations décentralisées à la production irrégulière”.

Les éoliennes présentent aussi un fort potentiel de développement à moyen (2035) et long terme (2050). Quant à la production d’électricité par la géothermie profonde, ‘elle pourrait aussi posséder un potentiel considérable, mais cette option est grevée de grandes incertitudes techniques’. A moyen terme, cette technologie ne semble pas disponible à grande échelle.

La « grande hydraulique » recèle un certain potentiel de développement, mais il dépendra du cadre économique et politique. « Il ne faut plus s’attendre à des progrès technologiques substantiels, mais à des gains d’efficacité en cas de rénovation », d’après les auteurs de l’étude. Le potentiel des petites centrales hydrauliques est, lui, relativement faible.

Photovoltaïque moins cher 

En ce qui concerne les coûts des différentes technologies, les résultats indiquent que la force hydraulique et l’électricité fossile seront plus chères d’ici 2050, tout comme les installations de couplage chaleur-force au bois (CCF) et celles de biogaz agricoles. 

 

Synthèse Etude énergie de l’Office fédéral de l’énergie_Suisse

 

En revanche, les coûts de revient du photovoltaïque devraient diminuer de moitié, et ceux de l’éolien baisser également. Alors que la production d’un kilowattheure (kWh) par une petite installation (10 kW) coûte aujourd’hui entre 18 et 31 centimes, elle devrait coûter entre 8 et 19 centimes d’ici 2050. Les plus grosses installations présentent un potentiel d’épargne comparable.

Impact environnemental

Troisième et dernier aspect envisagé par l’étude, l’impact environnemental. Sans surprise, la production d’électricité par des centrales hydrauliques, nucléaires ou via des éoliennes est celle qui génère le moins d’émissions de gaz à effet de serre. Les centrales à charbon en rejettent le plus. 

D’après les chercheurs, “pour la plupart des technologies, on peut supposer que les émissions de gaz à effet de serre diminueront d’ici 2050”. Sauf pour la force hydraulique et l’énergie nucléaire, qui n’offrent guère de potentiel de réduction. En outre, la raréfaction des ressources disponibles risque même de provoquer une hausse des émissions pour les centrales au gaz naturel et à charbon.

L’étude a évalué les technologies suivantes : grandes centrales hydrauliques, petites centrales hydrauliques, éoliennes (onshore et offshore), installations photovoltaïques, transformation de la biomasse en électricité, centrales géothermiques (petrothermales), centrales houlomotrices et marémotrices, centrales solaires thermiques, centrales nucléaires, centrales au gaz naturel et à charbon, centrales de cogénération (couplage chaleur-force), piles à combustible et «nouvelles» technologies (méthanisation hydrothermale de la biomasse aqueuse, technologies géothermiques non-conventionnelles, fusion nucléaire et production de courant thermoélectrique visant une utilisation stationnaire des rejets de chaleur).

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