Au septième sommet de l’Organisation des producteurs de pétrole africains, à Malabo, le chef de l’État équatoguinéen a exhorté les pays du continent à adopter « des politiques communes » pour s’affranchir de « la dépendance aux économies des pays développés »
Le septième sommet de l’Organisation des pays africains producteurs de pétrole (African Petroleum Producers’ Organization en anglais, APPO) s’est déroulé à Malabo, la capitale de Guinée équatoriale, du 03 au 05 avril, en présence de plusieurs ministres en charge des hydrocarbures et représentants de compagnies pétrolières du continent.
« Le monde d’aujourd’hui exige de nous un changement de politique dans la gestion de nos ressources », a déclaré le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema (photo), à l’ouverture du sommet mercredi. Le chef de l’État a exhorté les autres pays africains présents à adopter « des politiques communes », notamment pour s’affranchir de « la dépendance aux économies des pays développés ».
« L’Afrique a besoin d’unité et de synergies dans tous les secteurs de son économie pour stimuler la croissance. Lorsque nous sommes unis, il est plus facile de collaborer », a relevé le président équatoguinéen.
« L’Afrique s’est révélée être le terrain de découvertes colossales, présentant des trésors de potentialités non exploitées et non découvertes encore », a-t-il ajouté.
« Le secteur de l’énergie devrait théoriquement profiter en Afrique, avec un taux de croissance économique élevé constaté pour l’ensemble du continent. Il était de 8% en 2018 », a commenté un expert gabonais présent à Malabo.
Les pays producteurs de pétrole du continent africain ont subi de plein fouet la chute des prix du baril en 2014. Si le cours de l’or noir est depuis remonté, il n’a toutefois pas retrouvé son niveau d’avant la crise.
Début décembre, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires, dont la Russie (« OPEP+ »), ont décidé de durcir leur accord de limitation de la production pour faire remonter les cours. Une décision prise, entre autres, pour faire face au boom du pétrole de schiste aux États-Unis, premier producteur mondial, qui pousse les cours à la baisse.
« Les défis sont encore gigantesques », a déclaré lors du sommet le secrétaire général de l’OPEP, Mohammed Barkindo.
Près de 900 délégués de 38 nationalités ainsi que 13 entreprises nationales africaines ont pris part au sommet, selon le ministre des Mines et hydrocarbures de Guinée équatoriale, Gabriel Mbaga Obiang Lima. Ses homologues nigérian, Emmanuel Kachikwu, congolais, Jean-Marc Thystère-Tchicaya, et du Soudan du Sud, Ezekiel Lol Gatkuoth, ont, eux aussi, fait le déplacement.