La reprise des travaux confiés à China Gezhouba Group Company a eu lieu au cours d’une cérémonie solennelle présidée par le président de la République du Niger, Mahamadou Issoufou, le 26 mars
Le président nigérien Mahamadou Issoufou a procédé mardi dernier, 26 mars, au lancement officiel de la reprise des travaux de construction du barrage hydroélectrique de Kandadji (ouest du pays), sur le fleuve Niger.
Selon les autorités nigériennes, ce projet attendu depuis plusieurs décennies servira permettra de diviser par 10 le coût de l’énergie par rapport au fuel en améliorant la fourniture de l’électricité au Niger de 55%; en plus de contribuer à « l’irrigation de plusieurs milliers d’hectares » pour l’accroissement de la production agricole et celle du cheptel.
Le projet avait été lancé en 2008 et le début des travaux escompté en 2011. Le contrat de réalisation du projet avait été initialement confié à l’entreprise russe Zarubezhvodstroy avant d’être résilié en juillet 2013.
Il sera désormais exécuté par la China Gezhouba Group Company Ltd (CGGC) dans un délai contractuel de 58 mois. La CGGC assurera les travaux de génie civil, d’équipements hydromécaniques et d’installation électrique générale du barrage hydroélectrique pour un coût global de 150,897 milliards F CFA hors taxes.
Le projet est financé par l’Agence française de développement (AFD), la Banque africaine de développement (BAD), la Banque islamique de développement (BID), la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea), la Banque d’investissement et de développement de la Cedeao (BIDC), la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), le Fonds de l’Opep pour le développement international (OFID), le Fonds d’Abou Dhabi pour le développement économique (FADD), le Fonds koweitien pour le développement économique arabe (FKDEA), le Fonds saoudien pour le développement (FSD) et la Banque mondiale.
D’après les données publiées par la présidence du Niger, le marché confié à l’entreprise chinoise a été approuvé le 28 juin 2018 et un ordre de service a été notifié à cette dernière pour procéder à son enregistrement et à la mise en place des garanties nécessaires au démarrage des travaux. La remise du site à l’entreprise a été effectuée le 16 août 2018.
Après la cérémonie du 26 mars, M. Issoufou s’est dit « vraiment heureux » de relancer ce projet. « Je pense que cette reprise est irréversible parce que nous avons la confiance et l’adhésion des partenaires techniques et financiers qui sont déterminés à nous accompagner. Nous avons aussi désigné l’entreprise qu’il faut pour exécuter ces travaux ».
Situé à environ 180 km en amont de Niamey, au sud d’Ayorou, dans la Région de Tillabéry (sud-ouest du Niger), le barrage hydroélectrique de Kandadji devait permettre à terme d’irriguer plus de 45 000 hectares et contribuer à l’amélioration de la desserte en électricité au Niger, grâce à une puissance installée de plus de 130 mégawatts pour une production annuelle prévue de 629 GWh.
Avec la présence d’un réservoir de régulation de 1,6 milliard de m3, il garantira aussi un débit minimum de 120 m3/s à Niamey et sécurisera les différents usages socio-économiques de l’eau, selon les études techniques.
