L’Inde et la Chine représenteront la moitié de la croissance de la consommation mondiale d’énergie d’ici 2040 (BP)




Selon le groupe britannique des hydrocarbures BP, la croissance mondiale de la consommation d’énergie sera soutenue par les énergies renouvelables (+7,1% par an sur la période 2019-2040) et le gaz naturel (+1,7%). Le pétrole aussi continuera de croître (+0,3%)

 

La demande d’énergie va s’envoler, notamment dans les économies émergentes, d’un tiers dans les deux prochaines décennies, prévoit le géant britanniques des hydrocarbures BP qui estime que les renouvelables vont se tailler la part du lion dans cette croissance.

« Le double défi de produire plus d’énergie avec moins d’émissions plante le décor de notre futur », a commenté Bob Dudley, directeur général de BP, jeudi dernier, 14 février, lors de la présentation annuelle des prévisions pour 2040. L’Inde et la Chine vont représenter à eux deux la moitié de la croissance de la consommation d’énergie sur cette période.

Contrairement aux années précédentes, BP prévoit que la croissance de la demande chinoise va cependant ralentir, et même se faire dépasser par la croissance indienne. « L’économie chinoise va s’éloigner des secteurs industriels les plus gourmands en énergie, comme l’acier et le ciment, pour se tourner vers le service », explique le rapport de BP.

La croissance mondiale de la consommation d’énergie sera soutenue par les énergies renouvelables (+7,1% par an sur la période 2019-2040) et le gaz naturel (+1,7%), mais le pétrole aussi continuera de croître (+0,3%), tandis que la consommation de charbon va très légèrement reculer (-0,1%).

BP estime que la demande de pétrole, actuellement concentrée dans le secteur des transports, va peu à peu évoluer vers la fabrication de produits chimiques, d’engrais et de plastique. « Les pressions environnementales de plus en plus fortes, particulièrement sur les emballages plastiques et l’empaquetage, pourraient ralentir la croissance de ce secteur », remarque cependant BP.

Si ce ralentissement de la consommation de plastique est dû à un remplacement par d’autres produits, et non par plus de recyclage, les gains en matière d’émissions carbone pourraient être faibles, prévient toutefois le groupe. Pour répondre à cette demande, les producteurs américains de pétrole de schiste continueront d’augmenter leur production, avant que les producteurs de l’OPEP ne prennent le relais au milieu des années 2020, prévoit BP.

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