Le sujet a été abordé au cours d’un entretien organisé à Moscou entre le Premier ministre russe, Mikhaïl Michoustine, et le chef du nouveau gouvernement libyen unifié, Abdelhamid Dbeibah
Le 16 avril dernier, le chef du nouveau gouvernement libyen unifié, Abdelhamid Dbeibah (photo, d), a remercié le président russe Vladimir Poutine et appelé à la création de « nouveaux ponts » entre Moscou et Tripoli, selon le ministère russe de la Défense. Il a également dit avoir besoin du soutien de la Russie pour promouvoir « un nouveau climat économique ».
La veille, jeudi, M. Dbeibah s’était entretenu avec le Premier ministre russe, Mikhaïl Michoustine (photo, g), notamment sur les questions énergétiques.
Les échanges à Moscou ont aussi porté sur les questions de défense.
La Russie a dit espérer le retour d’une « pleine » coopération militaire avec la Libye, à l’issue d’une rencontre le 16 avril entre le ministre russe de la Défense et le chef du nouveau gouvernement libyen unifié.
La Libye tente de s’extraire d’une décennie de conflit depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, suivie de l’affrontement de pouvoirs rivaux et l’implication de puissances étrangères via l’envoi de mercenaires, notamment russes.
Jusqu’à très récemment, un gouvernement dans l’Ouest, reconnu par l’ONU et appuyé par la Turquie, s’opposait à un pouvoir dans l’Est, soutenu par Moscou. En mars, Abdelhamid Dbeibah a pris la tête d’un nouvel exécutif unifié qui doit permettre de clore ces divisions.
« Je considère que votre visite à Moscou est un premier pas vers le rétablissement d’une pleine coopération entre les ministères de la Défense de nos deux pays », a affirmé le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, s’adressant à son hôte. « Je suis sûr que le peuple libyen, ami de la Russie, surmontera ces longues années de crise déclenchées par une brutale intervention étrangère », a-t-il ajouté, cité dans un communiqué.
En 2011, le régime de Kadhafi avait été renversé après une opération militaire appuyée par l’Otan.
Ancienne alliée de Mouammar Kadhafi, la Russie avait soutenu après sa mort l’un de ses anciens officiers, Khalifa Haftar, devenu l’homme fort de l’est libyen. Moscou a été accusée d’avoir envoyé à sa rescousse des mercenaires du sulfureux groupe Wagner.