« Nous continuerons à bloquer les ports et les champs pétrolifères jusqu’à ce que toutes nos demandes soient satisfaites, et nous n’autoriserons l’ouverture des vannes de pétrole qu’après qu’elles auront été réalisées », ont annoncé des délégués de la région du Croissant pétrolier » dans une vidéo
Des délégués tribaux de la région du Croissant pétrolier, au nord-est de la Libye, ont annoncé, le 11 mai, la poursuite du blocage des installations pétrolières et l’interdiction des exportations de brut, situation imposée il y a environ un mois.
C’est ce qui ressort d’un communiqué vidéo, filmé le 11 mai dans le port pétrolier de Zueitina, et publié par des groupes qui se définissent comme « des tribus, des notables, des habitants et des militants de la région du Croissant pétrolier ».
« Nous confirmons ce qui a été déclaré dans nos précédents communiqués du 13 avril 2022, concernant la fermeture des champs d’Al Nafoura et 59 Galwa, et l’arrêt des exportations depuis les ports de Brega et Zueitina », ont affirmé ces délégués dans leur communiqué.
« Nous continuerons à bloquer les ports et les champs pétrolifères jusqu’à ce que toutes nos demandes soient satisfaites, et nous n’autoriserons l’ouverture des vannes de pétrole qu’après qu’elles auront été réalisées », ajoute la même source.
Le communiqué a été publié malgré l’annonce faite la veille en soirée par le Premier ministre du gouvernement libyen, nommé par la Chambre des représentants, Fathi Bashagha, sur la fin de la crise pétrolière et de la réouverture des champs pétrolifères et des ports suite aux « efforts de la Chambre des représentants et du gouvernement ».
Le gouvernement d’unité nationale, dirigé par Abdelhamid Dbeibeh s’est félicité par le biais d’un communiqué du ministère du Pétrole et du Gaz, plus tôt dans la journée, de l’ouverture des ports et des champs pétroliers.
Depuis le 13 avril dernier, le secteur pétrolier libyen subit une vague de blocages des champs pétrolifères et des ports par des groupes tribaux dans le sud, le centre, le sud-ouest et l’est du pays.
Ces groupes avaient exigé que le gouvernement de Abdelhamid Dbeibeh basé à Tripoli passe le pouvoir au gouvernement de Fathi Bashagha, nommé par la Chambre des représentants à Tobrouk (est), au début du mois de mars dernier.