L’option initialement choisie en 2013, et néanmoins toujours à l’ordre du jour, était le port de Kribi via le pipeline Tchad-Cameroun. Reprise du projet nigérien en 2018
Le 25 octobre dernier, lors des travaux en plénière de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale, le ministre nigérien des Finances a indiqué aux députés que la construction d’un pipeline permettant d’acheminer les hydrocarbures produites localement vers le port de Kribi (Sud-Cameroun) via l’oléoduc Tchad-Cameroun pourrait reprendre en 2018.
Le ministre Hassoumi Massaoudou (photo), qui présentait à l’occasion la loi de finances 2018, a également indiqué que le Niger étudiera le coût du transit de son pétrole vers le port de Cotonou au Bénin, selon l’exposé consulté par Energies Media.
Le Niger avait un conclu un accord avec le Cameroun fixant les conditions de transit de son pétrole à la côte atlantique de ce pays d’Afrique centrale via l’oléoduc tchado-camerounais en septembre 2013.
Un accord de même nature avait été conclu côté tchadien en 2014.
Le projet n’avait pas évolué du fait des questions sécuritaires (menace de Boko Haram dans la région, couplée à la crise en Libye) et de la baisse subite des cours du pétrole au second semestre 2014.
“Ces situations sécuritaires nous ont coûté 2 % au moins du PIB”, a indiqué le ministre des Finances.
“L’effondrement des cours prix du pétrole a mis en cause les investissements, notamment au niveau du pipeline. Comme le retour sur investissement n’est pas assuré il y a un désinvestissement. C’est la réalité économique et financière qui l’exige ainsi. Donc les négociations se sont enlisées et les investissements se sont arrêtés. Nous avons repris les négociations et nous espérons qu’à partir de 2018, cela nous l’avons inscrit dans le budget 2018, nous commencerons la construction du pipeline”, a précisé Hassoumi Massaoudou.
Le Niger est producteur de pétrole depuis novembre 2011. Le pays dispose d’une raffinerie à Zinder (SORAZ) et des champs pétrolifères en service en Agadem (nord-est).
La production actuelle du pays est de 20 000 barils par jour et pourrait passer à 80 000 barils/jour avec la construction attendue du pipeline.
Le brut nigérien est exploité par la compagnie chinoise CNPC (China National Petroleum Corporation).